Petite découverte d’un DVD souvent cité quand on parle de film de zombie et je dois dire qu’il le mérite. 28 jours plus tard est un pur film de plaisir pour toute personne un tant soit peu cliente du genre qui vous tiendra scotché au canapé tout au long de sa durée.

Aucun temps mort ou presque n’est à déclarer, et ce n’est que peu avant la fin des festivités qu’il nous est accordé un moment pour une goulée d’oxygène pur. Le reste du temps, c’est une apnée visuelle qui nous est offerte, durant laquelle Boyle s’amuse et met en scène ses personnages dans des lieux désertiques peu communs qui fleurent bon l’originalité. On a en effet rarement vu la ville de Londres filmée comme dans 28 jours plus tard, en cité désertique et glauque à souhait.

Mais ce qui nous met le plus en joie dans ce genre de film, qu’on se le dise, ce sont les scènes de confrontation. Quand on mate un film de zombie, on veut de l’action badass, des humains se faire courser par des canines en quête de sang pur, des enfants pleurer devant une issue fatale inévitable. Et bien dans 28 jours plus tard, on a presque tout ça ! La mise en scène de Boyle est des plus énergique et les différentes traques du film sont d’une efficacité redoutable, à l’image de cette scène dans le tunnel ou le petit groupe de survivants crève (enfin le pneu crève, eux ils ont un répit !), où la tension monte crescendo nous laissant nous imager un carnage des plus atroces. La dernière partie est aussi jouissive avec l’introduction de nouveaux personnages, qui viennent mettre un peu d’exotisme bien viril dans un dîner aux chandelles entre zhéros et zombies. On y verra notamment Jim y subir sa mutation, laissant chez ses parents son pyjama d’adolescent au profit d’un torse puissant d’homme qui n’hésite plus à prendre la vie, si nécessaire.

Jim incarné par un Cillian Murphy des plus inspiré donnant le ton juste à son personnage tout au long du film. Sa réincarnation finale est juste ultime et c’est personnellement avec beaucoup de plaisir que je l’ai vu exploser de cette façon ! Le reste des acteurs n’est pas en reste, l’amazone de la bande en tête de peloton qui nous offre également son lot de scènes sympas. Comme cette première rencontre avec Jim ou elle fait parler la machette telle une Xéna sans foi ni loi sinon celle de la survie.

Je suis juste un peu plus mitigé par la toute fin, un peu trop petite maison dans la prairie, mais bon, elle contraste avec le reste du film en apportant un soupçon d’optimisme à un ensemble assez noir. J'ai 28 semaines plus tard sur la table basse,il va y passer dans les jours à venir
oso
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le 16 févr. 2014

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