28 jours plus tard c'est le film qui a réveillé le genre. En soi, ce n'est pas forcément une qualité si l'on regarde la quantité de bouses qu'il a inspiré.
Parce qu'en fait, faire un bon film de zombies c'est rare. Faire un bon film de zombies avec des zombies rapides (oui en fait ce ne sont pas des morts-vivants, je sais) c'est encore plus rare. Car ce n'est pas un changement anecdotique que la vitesse d'un macchabée. On bascule du film d'horreur/psychologique où les survivants s'engueulent et se tuent entre eux plus souvent que ne le font les morts à un film où le sac à viande nécrosé ne laisse pas la place à l'introspection. Finies les discussions entre rescapés, l'heure est à la course à pieds.
Or ce n'est pas le cas dans 28 jours plus tard. Oh ne vous méprenez-pas ! Dans ce monde vous paierez cash votre surcharge pondérale mais ce film arrive à nous glisser quelques questions existentielles entre deux frayeurs. Exploit dont sont incapables les autres films avec zombies sous EPO. Il suffit de regarder par exemple l'Armée des Morts et son cortège de personnages dont le QI moyen ne doit pas être bien supérieur à celui d'une huitre morte pour s'en convaincre.
Danny Boyle a réussi à conjugué frissons et réflexions là où d'autres (je prends, au hasard, L'armée des Morts. Mais c'est vraiment un hasard) ne réussissent qu'à conjuguer ennui et stupidité.
Et la BO déchire, petite cerise sur le gâteau.