C'était probablement un exercice périlleux que de vouloir reprendre la suite d'un phénomène cinématographique tel que 28 jours plus tard, tout aussi périlleux également que de vouloir succéder à Boyle. Finalement ça aurait pu être bien pire même s'il y a là tous les éléments classiques d'une suite qui ne cherche rien d'autre qu'à offrir du rab. Reprendre les aspects efficaces du premier volet, surenchérir sur tout le reste. Du coup niveau originalité et innovation, il faudra repasser!
Les plans de la ville de Londres apocalyptique et abandonnée sont évidemment toujours un régal, l'atmosphère est lourde quoique plus gore et on n'en attend pas moins qu'un film pareil. Ca court en permanence, ça gueule et le sang gicle de partout. Normal pour un film de zombie (ou équivalent)!
Là-dessus je pardonnerais facilement au réalisateur de reprendre les recettes qui fonctionnent à partir du moment où c'est bien fait. Malheureusement ici, parfois, cela manquait un peu de délicatesse transformant la sobriété british en bouillie américanisée obsédée par le "toujours plus". Du coup la deuxième partie du film, en gagnant en rythme, perd un peu en subtilité et l'histoire finit invariablement par emprunter les éternels sentiers balisés du film course-poursuite. Dommage.
En gros, 28 semaines plus tard est appréciable car 28 jours plus tard l'était vraiment. Maintenant si les semaines se transforment en mois, pas certain que la surenchère profite éternellement de l'originalité du premier volet. Ce serait tout de même dommage de gâcher un film pareil!