« Bienvenue à Zombieland » était un petit bijou. Le réalisateur, Ruben Fleischer, reprenait le thème ultra-classique des zombies pour, malgré tout, faire un film original, à l’humour insolite et à l’esprit affûté. Deux ans après, on était alors en droit d’attendre quelque chose d’au moins aussi bien de sa part.
Malheureusement, même si le film n’est pas vraiment mauvais, il n’est pas vraiment bon non plus. Une certaine paresse s’en dégage, et à bien des niveaux.
D’abord, Jesse Eisenberg, que l’on peut considérer comme l’une des « perles » du moment (et présent dans « Bienvenue à Zombieland »), se contente de faire ce qu’on lui demande, sans vraiment s’y intéresser. Il cachetonne, et c’est d’autant plus dommage, car l’acteur qui joue son ami/colocataire/compagnon de galère est excellent. Les scènes qui les réunissent auraient vraiment pu être mémorables si l’envie avait été partagée.
Ensuite, le scénario reprend, lui aussi, des thèmes classiques tels que le chantage, la demande de rançon, et celui d’un type un peu branleur qui se retrouve dans une situation insolite qui va le faire évoluer. Cependant, le film n'y apporte pas vraiment sa touche personnelle et nouvelle. Certaines scènes sont parfois même assez lourdes, et l’humour assez gras.
Enfin, alors que la mise en scène de « Bienvenue à Zombieland » était à la fois légère et inventive, celle de « 30 secondes maximum » (le titre non plus n’est pas terrible, même en anglais…) est flemmarde et négligente.
Ce n’est ni bon ni mauvais, c’est juste décevant.