et Nuits Chiantes...

Adapté de la graphic-novel à succès, 30 Jours de Nuit premier du nom avait plutôt réussit son pari, sans être non plus le film de vampires du siècle.
Histoire d'exploiter le filon un peu plus, il fallait évidemment en adapter la suite à l'écran, sauf que cette fois tout change, que ça soit le réalisateur, le scénariste (sauf Steve Niles, qui lui a pu rester), l'actrice principale, bref tout cela n'augurait rien de bon.
Enchaînant avec la fin du premier, ce nouvel opus nous propose de suivre Stella (Kiele Sanchez), vivant désormais à Los Angeles et tentant au cours de conférences de convaincre l'opinion publique de l'existence des vampires. Dérangeante, les vilains suceurs de sang, régis par Lilith (Mia Kirshner de The L World), essaieront de s'en débarrasser, sans se douter qu'une bande de tueurs de vampires viendrons l'aider et organiser une contre-attaque.

Visuellement, ce Dark Days se montre assez propre pour une production aussi maigre, en revanche pour ce qui est du reste tout est à jeter. Pompant Blade de façon goulue, le réalisateur nous sert tout ce qu'il peut repiquer, à savoir une équipe de tueurs de vampires (assez cons d'ailleurs), une chef des vampires qui prend des bains de sang (une femme qui prend un bain de sang — c'est d'un goût...) et même une séance d'interrogatoire à coups d'UV dans la tronche. En plus de Blade il en profite aussi pour nous caser un gentil vampire mélancolique qui se refuse à tuer pour survivre, façon Brad Pitt dans Entretien avec un vampire.
Bref ce Dark Days est tellement insipide qu'on le regarde sans grand intérêt, pire, en plus d'être un B-movie bas de gamme, il se prend trop au sérieux, ne laissant aucune place à l'humour, volontaire ou non.

On tiquera en voyant le black de la bande se faire choper en premier, et n'ayant aucune volonté pour combattre sa nouvelle condition, se fera exécuter par ses anciens amis, légèrement raciste dans le concept...
Pour conclure, cette suite est évidemment indigne aussi bien du premier film que de la graphic-novel dont il est adapté, et sous-exploitant le peu de points qui auraient pu avoir un quelconque intérêt. Mia Kirshner, qui était pourtant obscure et talentueuse dans The Crow: City of Angels, se montre ici fade et fait figure de reine des vampires de seconde zone.
Mention spéciale pour que dalle, j'ai déjà dépassé les 400 mots pour cette daube, et c'est déjà bien trop...