38 Témoins par Kamila-Alice Volsteadt
J'aurai aimé mettre plus. Le déroulement était un temps soi peu trop lent et trop long et quelques dialogues mauvais. Et cela, à côté de trés bons dialogues à la fois, c'était assez inégal dans l'écriture, ce qui est assez dommage. Certaines phrases étaient justes et d'autres précipitaient dans un pathos bas de gamme. Attal était trés bon, l'actrice jouant son épouse beaucoup moins.
Ces quelques points négatifs ont gâché ce film. C'est bien dommage car le sujet est en somme assez fascinant, celle de cette lâcheté, du silence de 38 personnes témoins d'un crime. Seul un ose dire qu'il a entendu les hurlements de détresse, et n'a pas porté secours à la victime, s'entame alors une mécanique terrible où les tréfonds les moins respectables de l'âme humaine apparaissent. Fort bien restituée, avec finesse.
Un film digne de l'école belge, un éniéme film belge qui devrait faire rougir les français. Une maîtrise des acteurs trés simples et modestes, mais aussi de l'action qui se traduit dans un montage clair et didactique, mais c'est aussi travailler l'espace du cadre, creuser le plan pour donner de la densité froide à la ville du Havre qui donne du corps au film. Les plans de nuit dans le port participant à l'ambiance pesante. Alors bravo à Belvaux pour ce film au sujet terrible, avec une réalisation sobre mais de trés grande qualité.
Dernier point : Gros coup de coeur pour la bande-son. Je vais me pencher sur Arne Von Dongen.
Je n'ai pas lu le livre. J'aimerai. Je me demande si ensuite d'un point de vue de l'adaptation c'est un bon film, si le livre restitue aussi bien cette horreur.
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