Wahou!
Que de larmes! Que de douleur! Que de colère!

3 Billboards est, d’après moi, le film de 2018. Drôle, moqueur, franc, émouvant, dur et violent. On pourrait croire que cela donnerait un mélange indigeste et trop lourd mais c’est tout l’inverse qui se passe lors du visionnage de ce film.
Tout d’abord, l’histoire: une mère cherche désespérément l’auteur du viol et meurtre de sa fille. Jonglant entre la police inefficace, un fils en deuil, un ex-mari violent et une ville aux abois, notre héroïne parvient tant bien que mal à relancer l’enquête qui fait du sur-place.
Entre lutte des classes, pauvreté, racisme, sexisme et alcoolisme, le spectateur navigue dans le cœur des États-Unis bien loin des lumières de New-York et du glamour de la Californie. 3 Billboards nous propose une virée dans l’Amerique puritaine et pauvre. La vrai Amérique, celle qui vote Trump.
Le sujet, très lourd, est porté grâce à un cast incroyable.

Tout d’abord, le grand Woody Harrelson, que l’on ne présente plus depuis True Détective S1 et Hunger Games. Il nous livre dans ce film un jeu tout en délicatesse et en équilibre. Un shérif impuissant face à l’absence de témoins et d’indices.

Mais aussi un père de deux petites filles qu’il ne verra jamais grandir.

Ensuite nous vient le surprenant Sam Rockwell! Ah Sam! Je me rappelle de la première fois où je l’ai vu à l’écran: le méchant et le love interest de Drew Barymore de Charlie’s Angels. Ses pas de danse resteront gravés dans ma mémoire! Avec la Ligne Verte, 3 Billboards et désormais Vice, Rockwell nous confirme que c’est un acteur de talent qui peut tout jouer: le flic homophobe, le pedophile mais aussi le peu éclairé George W Bush. De la comédie au drame, Rockwell peut tout faire et mérite amplement son Oscar pour son rôle dans 3 Billboards.

Mention spéciale pour Peter Dinklage. Pendant un temps je me suis demandée si il ne s’était pas trompé de plateaux de tournage. Peter Dinklage nous confirme qu’il peut jouer dans d’autres registres que la fantasy (X-Men, GOT et Narnia 2) grace à son talent.

Rôle plus que secondaire pour Lucas Hedges, découvert dans Manchester by the Sea. Mais ce n’est pas très grave tellement il joue bien! Sa colère, sa tristesse, sa compassion. Tout se lit sur son visage et il nous sert une performance brève mais nickel. J’ai hâte de voir la suite de sa carrière.

Et le meilleur (la meilleure) pour la fin. Frances McDormand. Je ne la connaissais pas avant 3 Billboards et elle a été une véritable révélation pour moi. Quelle performance! Quelle émotion! Un travail extraordinaire pour un personnage brisé. Je veux voir Frances McDormand partout dans Hollywood. Bazardez nous ces actrices belles mais qui ne savent pas jouer (coucou Sarah Wayne Callies, coucou Kate Mara) et laissez Frances McDormand nous éblouir avec ses performances incroyables!

Pour conclure, si ce n’est pas deja fait, ALLEZ VOIR ce chef d’œuvre!!

AlexandraPhilae
10
Écrit par

Créée

le 29 mai 2019

Critique lue 102 fois

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