Taken, mais en plus nul. Ce qui est compliqué.
L’empire EuropaCorp s’agrandit avec l’arrivée d’un nouveau yes man à la solde de l’empereur Luc Besson : McG, autrefois bon faiseur est aujourd’hui le larbin de chez EuropaCorp et nous livre 3 Days to Kill.
Surfant sur la vague de Taken et du vigilante movie familial avec un ancien agent gouvernemental comme héros contre sa volonté, 3 Days to Kill est une nouvelle trace d’étron dans la filmographie de la boîte à la sirène, une nouvelle catastrophe industrielle comme on nous en sert beaucoup trop ces dernières années. Sous couvert d’un thriller décomplexé, McG (déjà loin d’être un type très talentueux) réalise un film aussi poussif qu’ennuyeux, gêné par des scènes d’action extrêmement génériques et parfois illisibles et par des séquences plus calmes franchement médiocres. Il faut dire qu’il n’est pas aidé par un scénario qui, en plus d’accumuler les clichés, enchaîne les dialogues totalement foireux et les twists mal foutus. C’est dommage car Kevin Costner et Amber Heard auraient pu former un bon duo, leurs personnages étant plutôt intéressants et leur relation une des rares qualités du film. Malheureusement, ils n’apparaissent que trop peu souvent ensemble. Tomas Lemarquis et Eriq Ebouaney ne sont plutôt pas mauvais aussi.
Clairement, 3 Days to Kill est un pur film EuropaCorp avec ce qu’il faut d’ignorance et de répliques dignes des pires facepalms. Ce n’est malheureusement pas le jouissif From Paris With Love mais plutôt le terriblement nul Taken…