Oh je m'en souviendrai encore longtemps de cette chaude soirée d'été ! En pleine période d'examens, j'avais besoin de me changer les idées. Un joli DVD avec des reflets argentés sur la couverture avait attiré mon attention. Au moins 3 ans qu'il croupissait dans une étagère, ce 47 Ronins. Il aurait peut-être dû y rester. Lors de l'arrivée du générique de fin, je fixais l'écran, à la fois consterné et amusé par l'existence même de ce film.
Un dialogue de ce long-métrage résume parfaitement sa réelle nature. Hiroyuki Sanada et Keanu Reeves marchent sereinement avec leurs chevaux. Soudain, Hiroyuki demande à Keanu d'où proviennent ses pouvoirs, ce à quoi Neo répond :
Des démons.
C'est rapide, c'est inattendu, c'est stupide, c'est tout simplement magique. J'en ris encore. Un court résumé du film en somme. Mais je tiens tout de même à relever que la réalisation de Carl Rinsch est plate comme une crêpe, que les magnifiques décors sont sous-exploités, que les acteurs sont ridicules dans leurs surjeux, que les responsables marketing de ce film sont des incapables (mettre un personnage en avant sur toutes les affiches pour ne le faire apparaître que 15 secondes, il fallait le faire), que les scènes de combat sont confuses et finalement que c'est chiant et prévisible.
Il reste tout de même des miettes à grignoter, à savoir le joli design de certaines créatures (le magnifique Kirin trimbaleur de chevaux et le dragon ruban), un Japon médiéval très bien reconstitué et un Keanu Reeves qui joue... Keanu Reeves.
Charcuté par le studio ou pas, 47 Ronins est une oeuvre pitoyable mais qui reste une excellente comédie à savourer avec... Ouais, non en fait. C'est beaucoup trop chiant à regarder. Mieux vaut le laisser prendre la poussière.