Inspiré de la véritable histoire des 47 Ronin, ce premier film de Carl Erik Rinsch n'est pas la purge annoncée même si certains défauts viennent entachés le long métrage. Le scénario n'est pas totalement fidèle à l'histoire des Ronin car il y ajoute une touche de sorcellerie et de magie étant purement fictionnelle mais celui-ci à le mérite de prendre son temps notamment dans la première partie du film qui fait un bon travail d'exposition sur les enjeux et les personnages. Les choses se compliqueront lors de la deuxième partie ou les événements s’accéléreront et s’enchaîneront en laissant les personnages sur le bas coté. Mais dans l'ensemble ses personnages ne seront pas si développé au final, à l'image de Kai qui à un semblant d'histoire mais qui ne sera que survoler. On ne s'attachera donc pas à eux et on regardera les scènes s’enchaîner sans trop s'y impliqué. On notera aussi le présence de méchants très caricaturaux et d'une histoire d'amour niaise mais qui à le mérite d’être effacé. Néanmoins un charme se dégage de l'ensemble, que ce soit la passion de cette univers ainsi que le respect fait à ses hommes au code d'honneur infaillible qui fait que ce blockbuster n'en soit pas vraiment un et dans ce refus de grand spectacle pyrotechnique une certaine poésie émane. Ceci n'ira évidemment pas bien loin et ce sera en dessous que ce que ça aurait pu être dans d'autres mains mais l'intention est louable et le final, même si il joue maladroitement avec les expectations du public, ira jusqu'au bout de son idée le rendant intéressant et satisfaisant sur bien des aspects. Coté casting l'ensemble est convenable, on regrettera que la talentueuse Rinko Kikuchi hérite d'un rôle qui ne lui fait pas honneur et qu'elle plonge sans nuance dans la caricature mais on retiendra surtout le retour de Keanu Reeves qui sans livré une grande prestation incarne son personnage avec classe et conviction et aussi Hiroyuki Sanada qui est le véritable héros du film et qu'il livre une très bonne performance. Pour la réalisation, Carl Erik Rinsch signe son premier long métrage après une carrière dans le clip et la publicité et cela s'en ressent. La photographie est réussi ainsi que la musique mais le montage est bien trop hasardeux pour convaincre sacrifiant parfois la lisibilité de certaines scènes. D'ailleurs la mise en scène est plutôt réussi malgré quelle soit impersonnelle et qu'elle ne connaisse pas de fulgurance mais elle à le mérite de privilégié l'émotion plutôt que l'action même si l'émotion n'en est pas aussi abouti. On regrettera surtout le manque d'idées visuelles même si les décors et les effets spéciaux sont plutôt beaux, le film ne dispose d'aucune identité pour le démarquer des autres blockbusters et n'est pas aussi abouti que les grands films du genre. En conclusion 47 Ronin n'est ni bon ni mauvais, c'est un film qui à le courage d'essayer de proposer quelque chose de différent et même si il échoue à l'entreprise, il à le mérite d'avoir pris des risques. Il en ressort donc un produit imparfait mais sympathique qui prouve qu'il faut parfois soutenir un film malade mais qui essaye de proposer de la nouveauté plutôt qu'un bon film mais qui n'a pour seul mérite que d'avoir suivi à la lettre un cahier des charges éculé depuis des années.