- J’ai baptisé mon chat d’après Springsteen ! - Sans blague, tu l’as appelé comment ? - ... Bruce. -

(Ce film possède déjà de nombreuses critiques sur ce site, mais j'avais envie d'écrire dessus depuis longtemps alors...)

"Ceci est l'histoire d'un garçon qui rencontre une fille, mais d'emblée il faut que vous le sachiez, ce n'ai pas une histoire d'amour."

J'aime ce film, je l'aime. Il réussit à parler d'amour tout en évitant l'histoire classique. Tout le long, on entend parler d'amour, on espère voir le voir naître, mais il ne vient jamais, et je pense que c'est pour ça que ce film a touché autant de monde, car il parle d'une histoire qui peut arriver a chacun d'entre nous et ne nous met pas face à une histoire d'amour idylique comme la plupart des films de ce genre qui au final nous font juste espérer... Il laisse de côté les clichés des comédies romantiques à l'eau de rose pour nous parler de la naissance d'un amour à sens unique et de la douleur que cela peut provoquer chez la personne qui aime. Il nous montre la réalité des choses, et c'est pour cela que ce film est si beau.

Au-delà du ressenti que chacun peut avoir envers cette oeuvre, elle fourmille de qualités et fait preuve d'une vraie créativité.

Pour commencer ce duo d'acteur totalement irrésistible et vraiment crédible que forment Tom et Summer (Joseph Gordon-Levitt et la sublime Zooey Deschanel). Deux personnes à l'opposé l'une de l'autre part leur caractère, mais qui vont réussir à nous faire croire à cet amour, qui d'entrée, nous le savons, n'existera jamais... Mais malgré ça, on se surprend à partagé le coup de foudre de Tom et l'histoire devient totalement plausible.
Une autre qualité du film est la façon dont sera présentée cette histoire. On se balade sur 500 jours de relation, entre les bons et les mauvais moments. Cette balade nous emmène avec délicatesse vers les moments clés de leur histoire et on prend plaisir à la découvrir, on la regarde, l'imagine et l'écoute un peu comme si elle nous était racontée par un ami.
Ce film mélange les codes et montre au-delà d'une simple originalité, une créativité. La musique est omniprésente autant dans le montage (qui dispose d'une bande son génial) que dans la relation entre les deux protagonistes, Marc Webb fait même à un hommage direct aux comédies musicales pour appuyer cette importance. On assiste aussi bien à des scènes clichées (mais revisitées) comme le monde qui s'écroule (s'efface) autour de Tom ou un gros plan sur un battement de cils de Summer qu'à des trouvailles bien plus audacieuses comme ce fabuleux split-screen ou bien ce message au début du film qui nous précise que le film est bien fictif et qu'il est impossible de faire le lien avec une histoire connue.

Jouant dans la catégorie "indépendant" au festival Sundance, "500 days of summer" est une véritable perle, un petit film drôle et émouvant, d'une sincérité et d'une crédibilité déconcertante qui nous touche au plus profond. Au départ sans prétentions mais qui au final arrive à faire beaucoup plus que nous livrer un simple instant de cinéma. Pour ma part, il a changé ma vision de l'amour à jamais.