Michael Bay, j'ai bien aimé Pain & Gain et The Island.
Bay, c'est généralement le gars qui arrive à faire des trucs correct quand on le laisse faire ce qu'il veut.
Là, de toute évidence, Netflix a posé un sac d'argent sur le bureau avant de dire " Fais ce que tu veux, mon grand".
Ca donne au final un film d'action qui semble tout droit sorti de l'esprit d'un ado qui aurait été abreuvé de cette terrible génération de film d'action qu'on a eu au début des années 2000 : Torque, xXx ( le second opus est aussi sorti début 2000 et s'appelait d'ailleurs The Next Level en France, parce que c'était aussi la mode de l'époque chez nous de foutre des sous-titres comme ça ), Fast & Furious... Et j'en passe... des films d'actions bardés de CGI dégueulasse, frénétique en point d'en devenir hypnotisant, des filles en string et parfois, en bonus, une violence un peu dégueu pour faire plaisir aux djeuns qui s'exclamait dans un rire " Haaan, dégueu ! "
Ne cherchez pas, vous avez tous vu au moins un film comme ça durant votre adolescence.
Et puis vous êtes passé à autre chose parce que vous avez grandi et que ce genre de film... bah c'est vraiment de la merde.
Michael Bay n'a pas grandi lui.
Dans 6 Underground, on retrouve donc toute les saloperies cité précédemment... mais puissance Michael Bay ( donc multiplié à peu près l'infini ).
Déjà, on dirait que le film a été tourné avec un iphone, c'est ce qui ressort de la qualité de l'image. On reconnait d'ailleurs la patte de Michael Bay avec les couleurs chaude hyper saturé ( élément d'image que j'aime bien, c'est mon petit plaisir coupable ). Le bonhomme nous a déjà habitué au montage épileptique mais là, c'est vraiment son "chef d'oeuvre" ultime, c'est prodigieux dans la façon de foutre des cut et des enchaînements d'action sans queue ni tête. Je critique souvent les films Marvel pour les cut dans le montage pour donner une fausse impression de nervosité dans les affrontements mais généralement la scène reste à peu près compréhensible.
Pas dans 6 Underground. Dans ce film, des tonnes de scène sont juste incompréhensible par l'oeil et le cerveau humain ( une baston à la fin sur le Yacht avec Ryan Reynolds est une parfaite illustration ).
Et sincèrement, je me contient sur tout ce que je pourrais dire sur le désastre visuel que représente le film mais je ne pense pas que ça mérite mon temps de vie.
Pour le reste, on retrouve donc les fameuses Bayseries ( oui, je vais nommer ça comme ça ) qui ne sont que des réminiscences des catastrophes d'action filmique de début 2000. Tu veux des filles en string ? Y en a plein au début, gratos, on échappe d'ailleurs pas à la scène des vieux pervers dans un hôtel de luxe qui se tape des filles strip teaseuses.
Des blagues d'une lourdeur pachydermique ( vous vous souvenez de ce pote hyper lourd au collège qui adorait American Pie ? Bah voilà ) et des références ciné grand public casé un peu partout... parce que... c'est... drôle, je suppose ?
La musique n'est pas en reste, je crois que le remix techno de O Fortuna présente dans la très, très, trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès longue scène de poursuite au début du film hantera mes cauchemars pendant longtemps.
J'ai pas parlé des acteurs mais... Enfin j'ai envie de dire à Ryan Reynolds que c'est pas parce qu'il a apprit à jouer correctement que ça lui donne une immunité, hein.
D'ailleurs c'est le seul qui se détache du lot malgré le fait que son personnage soit un immense connard, le reste du cast est transparent mais ils sont de toute façon pas aidé par une écriture d'adolescent en pleine descente de sucre.
Et qu'est ce que Mélanie Laurent vient foutre là-dedans ?
Bref, j'ai eu mal physiquement devant ce film. Heureusement, j'ai vu Portrait d'une jeune fille en feu après pour me laver les yeux ( meilleur film de 2019, foncez voir ça ).