Six destins par Eric31

Six destins (Tales of Manhattan) est un film américain réalisé par Julien Duvivier en 1942.... écrit par Henry Blankfort, Alan Campbell, Ladislas Fodor, László Görög, Ben Hecht, Samuel Hoffenstein, Ferenc Molnár, Donald Ogden Stewart, Lamar Trotti et László Vadnay.. Six sketch qui mettent en scènes un habit de soirée devient la propriété d'un acteur, d'un jeune futur marié, d'un chef d'orchestre, d'un vagabond, d'un conférencier, d'un voleur et d'un fermier avant de finir sa "carrière" comme épouvantail... interprétés par Charles Boyer (un petit film noir ou il a pour partenaire Rita Hayworth en sale garce et Thomas Mitchell en mari assez besogneux)... par Ginger Rogers qui joue la fiancée de César Romero (le futur marié) un homme volage avant de s’éprendre d'un homme plus sérieux joué par Henry fonda dans une comédie (très poussive) a l’américaine... par l'immense Charles Laughton qui dirige un orchestre (alors que l'habit en question craque en public) devant une assistance snob assez odieuse qui rie des malheurs du pauvre débutant (mon sketch préféré ou on trouve aussi Victor Francen qui joue le grand chef d'orchestre Arturo Bellini et Elsa Lanchester : l'épouse du pauvre homme)... l'excellent Edward G. Robinson en vagabond qui retrouve ses anciens compagnons de collèges tous devenus des modèles de réussite parmi lesquels on trouve l'immense George Sanders (le sketch le plus touchant qui parle des véritables valeurs humaines)... par le très cabotin W. C. Fields qui joue un conférencier anti alcoolique sous la prise d'une boisson alcoolisé (Dans le même registre je préfère de très loin le sketch (plus fin) de Bourvil (la causerie anti alcoolique)... par Paul Robeson (un acteur et un chanteur célèbre grâce à sa voix de basse) et Ethel Waters un couple de noir qui récupère l'habit de soirée rempli d'argent volé par deux cambrioleurs... pour en faire profiter toute une pauvre population de noir habitant une sorte de bidon ville... sketch très fin et qui n'évite malheureusement tous les clichés du genre (les noirs et la religion) aussi interprété par Eddie Anderson : le Révérend Lazarus)... En exil en Amérique, durant la seconde guerre mondiale, Julien Duvivier signe un film a sketch avec une certaine habilité technique (beaux travellings) et humaine on y retrouve sa noirceur proverbiale (le premier sketch) et quelques moment de grace (le troisieme et quatrième sketch)... A noter que celui (le cinquieme sketch) du trop cabotin WC Field avait été longtemps coupé au montage...