Sensible et nostalgique, un très beau premier film

Passage derrière la caméra réussi pour Jonah Hill. Il parvient à tirer son épingle du jeu dans un cinéma très balisé. La culture skate, l'adolescence et la marginalité, les cinéastes Larry Clark, Gus Van Sant et Harmony Korine (caméo au passage) en ont fait leurs motifs principaux.
Jonah Hill leur apporte une nouvelle couleur à travers l'intégration de Stevie alias Sunburn à une bande de skateurs. Plus qu'une photographie de la jeunesse des 90's, c'est le point de vue du personnage de Stevie qui est privilégié: ses rapports tumultueux avec son frère et sa mère, son admiration grandissante pour les deux skateurs confirmés de la bande Ray et Fuckshit et sa rivalité avec Ruben, autre rookie à qui il fait de l'ombre.
Ce que Jonah Hill parvient à capter très justement, c'est la fascination qu'on a tous éprouvé enfant pour "les grands" de la cour de récré, ceux dont les blagues étaient plus drôles, qui attiraient tous les regards et à qui on voulait ressembler.
Un ode au 90's en effet et les références pullulent à l'écran pour le rappeler, mais le film par la finesse de ce portrait adolescent est universel.

PS: la BO est top.