Excès de vie.
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C'est pas tant l'honnêteté de la démarche de Jonah Hill que je remets en question ici mais plutôt son intérêt. 90's m'a rappelé ce clip de Pleymo qui a bercé ma période "skater" adolescente... Adrénaline. On y voyait un gamin à la gueule d'ange faire du skate avec des loubards de L.A. Je n'avance pas que Jonah a pompé les idées d'un groupe émo-punk français des années 2000, mais disons que rien n'est vraiment inédit dans son film.
Les arcs narratifs, les dialogues, les persos... Tout devient rapidement prévisible. Au fil de la séance, j'ai cherché l'audace du premier film. Jonah Hill s'est contenté de faire le bon élève ; découpage propre, petit plan-séquence, format 4:3 Dolanien, fond social, quelques non-dits qui parsèment l'ensemble du récit. Il a pu se faire plaisir sur la B.O (omniprésente) qui mêle de grands classiques du hip-hop et le talentueux duo Trent Reznor/Atticus Ross... mais bon. Le gros point fort du film réside bien sûr dans ses acteurs, aucun doute là-dessus. Le sourire de Sunny Suljic est contagieux et la jeunesse nourrit forcément le film d'une dynamique touchante. Jonah Hill tire le meilleur de ces "gueules" même si encore une fois, on ne sera jamais étonné par leurs trajectoires ou leurs dialogues.
D'ailleurs, la plupart des répliques tendent vers l'humour mais malgré le jeu convaincant des interprètes, tout ça sonne un peu forcé.
Alors certes, il y a une sensibilité plus fine que dans un Seigneur de Dogtown ou peut-être Hooligans, mais eux avaient le mérite d'avoir un point de vue réellement innovant. Jonah Hill porte un regard trop bienveillant sur ce petit monde (sa jeunesse ?) pour marquer. C'est donc avec une certaine indifférence qu'on l'observe faire ce ollie au-dessus du vide et effectuer une réception correcte.. Car il a oublié d'agrémenter le tout de quelques figures (de style).
Créée
le 11 mai 2019
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