L'art de la vitalité
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le 21 sept. 2020
18 j'aime
Je fais partie des personnes qui aiment beaucoup le cinéma de Maïwenn (sauf Le Bal des actrices qui est du pur cinéma de bobo parisien) mais je sais qu'elle ne fait pas l'unanimité, loin de là.
Son cinéma est plutôt intimiste, il parle beaucoup d'elle et de son histoire et elle ne s'en cache (presque) pas. Ce film-ci est le plus intime que j'ai vu d'elle; lors de la cérémonie de veille funèbre du grand-père décédé, j'ai un moment cru que j'y assistais moi-même, tant le point de vue capté par les caméras est décentré. Tel un témoin spectateur invité à la cérémonie, le spectateur assiste et observe, stupéfait parfois, à des échanges familiaux plutôt musclés et parfois même complètement loufoques. On a peu l'habitude de saisir ces moments-là dans les films; ceux qui se situent entre la réalité et la fiction pure.
Bien sûr, le film est inégal et il y a quelques longueurs (encore que) mais il y a des scènes tellement réalistes (la scène avec Fanny Ardant, dans la rue, est juste bouleversante), que cela rattrape la trame pas toujours très linéaire.
Ce n'est pas mon préféré d'elle, mais j'y ai retrouvé ce que j'aime dans tous ses films : des images brutes, des acteurs bien dirigés, des scènes touchantes et criantes de vérité et ça, tout le monde ne sait pas le faire!
Mention spéciale pour le fils Garrel qui est tout aussi drôle ici qu'il l'était dans Mon roi!
Créée
le 15 mai 2021
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