Il y a dans ce musée une vision du macabre que l'on pensait disparue, d'un temps où son essence avait encore toute sa dimension baroque. Et malgré certains gros poncifs, A Cure for Life à quelque chose de noble dans ce qu'il a à proposer, quelque chose de tragique aussi, et d'infiniment romantique. Cette façon de renouer pleinement avec tout un volet de cinéma qu'on ne fait plus aujourd'hui (en restant très contemporain), en épousant toute sa grandiloquence quitte à en faire parfois trop. Il m'a fait penser à un musée un peu désuet, que Verbinski dépoussière en gardant quand même tous les grincements. C'est peut-être l'un des films les plus audacieux que j'ai pu voir ces dernières années, la chose dont on questionne l'authenticité, mais qui derrière ne transpire que d'Amour.