Récit du quotidien de volontaires humanitaires à l'époque de la fin du conflit en Bosnie, A perfect Day se présente comme un drame dans une comédie. Plutôt que l'inverse. A savoir que c'est l'absurde qui domine ici, non seulement dans l'enchaînement des faits mais aussi dans le caractère très particulier de ses protagonistes. Là, il faut bien dire que le scénario privilégie les deux personnages masculins, hauts en couleur, joués par deux monstres : Benicio del Toro et le trop rare Tim Robbins. Mélanie Thierry et Olga Kuryenko n'ont que des miettes à leur disposition, ce qui est dommage car elles ne manquent pas de tempérament. Le film peut déconcerter par son humour noir et ses variations de ton au fil des scènes. Bien que semblant parfois incongru, il semble bien être, au moins en grande partie, fidèle à la drôle de vie que mènent ces hommes et femmes en 4X4, au milieu d'une population accablée par la guerre mais fière et parfois menaçante face à ces étrangers qui s'immiscent dans un conflit qu'ils ont du mal à comprendre.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Créée

le 10 déc. 2016

Critique lue 457 fois

3 commentaires

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 457 fois

3

D'autres avis sur A Perfect Day (Un jour comme un autre)

A Perfect Day (Un jour comme un autre)
Vivienn
8

La Corde

Figure discrète mais respectée du cinéma ibérique moderne, Fernando León de Aranoa s’est souvent intéressé au quotidien tortueux d’identités en marge de la société, comme des chômeurs ou des...

le 20 mars 2016

34 j'aime

A Perfect Day (Un jour comme un autre)
JakeElwood
7

Follow the granny, trust me, follow the granny.

Il est parfois triste de constater que parmi les divers films de guerre, ceux qui sont le moins représentés au cinéma sont certainement les seuls à travailler à l’amélioration réelle des conditions...

le 3 janv. 2017

14 j'aime

1

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13