A Single Man par Gondorsky
A n'en pas douter Tom Ford possède un style bien à lui. Où le visuel, l'esthétisme sont prépondérants. Et justement, c'est le reproche que je lui fais: il ne se préoccupe pas suffisamment du fond.
En tout cas, j'ai trouvé ça particulièrement chiant. Dès le départ le maniérisme formel donne une certaine pesanteur au récit.
Cela dit l'expérience visuelle est intéressante: ce jeu avec les couleurs, la lumière...Les variations de lumière et de couleurs au sein d'une même scène, par exemple lors de la discussion entre George et Potter sur le campus: George est gris, terne et froid tandis que Potter est coloré, auréolé d'une lumière chaude.
Je note aussi une façon particulière de filmer le regard; c'est un film de regards, où les yeux sont mis en valeur, leur donnant au passage une plus grande intensité.
Passons sur l'usage abusif du ralenti, sur l'irruption d'une pseudo référence à BB par le biais du personnage de Loïs, que l'on aperçoit au début du film, sur le long tunnel à l'intérêt variable qui nous conduit vers la fin du film.
Par son ironie, celle-ci est réussie d'ailleurs mais cela ne suffit pas pour combler les carences du long métrage. Avec plus d'expérience peut-être que Tom Ford nous offrira mieux....