Après Pour elle qui m'avait bien plu à l'époque par son action menée sans temps-morts, Fred Cavayé enchaînait avec A bout portant (pour le titre, vous repasserez).
Sur le même principe d'une urgence communicatrice, le réalisateur Français déroule une histoire pleine de faux-semblants sur un couple embarqué malgré lui dans une affaire de police. Et comme on ne change pas une histoire qui gagne, le mari va se démener encore une fois corps et âme pour sauver sa belle.
A l’œil, peu de chose à redire tant le rythme effréné et la mise en scène axée sur l'urgence perpétuelle nous happent. Alors forcément, on passe un agréable moment. Les informations pleuvent. Les révélations se succèdent sans qu'on puisse reprendre notre souffle et sans véritablement nous surprendre. On court derrière Gilles Lellouche et Roschdy Zem qui défendent becs et ongles leur personnage. Gérard Lanvin fait de la figuration, tout va vite. Très vite. Trop vite.
Et sous cette belle mécanique, on retrouve au final une histoire comme on en a déjà vu des centaines avec ses incohérences et ses clichés. Un divertissement aussi habile dans sa mise en scène que dispensable, comme cette critique en fait.