j'ai eu envie de vomir à plusieurs reprises, très réussi pour un smurf movie

Hier avec ma copine, nous sommes allés voir le film "A genoux les gars"...


Bon, on s'attendait à voir un film, disons moyen, en mode comédie française qui se cherche dans des sujets actuels.
Mais, comment dire, 'À genoux les gars" est le film le plus raciste, sexiste, homophobe, sous poudré de mépris de classes, de toute l'histoire. Je pense que j'exagère à peine. A côté, "Naissance d'une nation" (D. W. Griffith), c'est une promenade de santé, voir un congrès de l'ONU. HUMOUR.


Non mais sérieux, sous couvert de dialogues "crus", supposés instaurer un climat humoristique, le film se permet d'être 1h30 de viol, de manipulation, d'amalgame féministe, de clichés sociaux et j'en passe. C'était très très gênant à regarder et franchement je n'ai entendu PERSONNE rire pendant toute la séance dans la salle (bien que ça ne fasse pas office d'argument, je tenais à le souligner).


Le film est déjà ULTRA hétéronormé et place les hommes et les femmes comme deux clans distincts qui ne se rencontrent qu'à travers les relations "amoureuses", ici relations de domination sexuelle en réalité (aucun autre rapport d'amitié n'est développé durant le film bien sur). J'entens déjà dire "ouais mais c'est une réalité, ça existe", peut être mais est-il intéressant de le montrer sous ce jour ? Si le cinéma dois montrer "la réalité" ne doit-il pas alors ajuster son ton et sa dynamique selon son propos. Et peut être doit-il suggérer le changement qu'il aimerait voir. Ici nous sommes loiiiiiiiin de tout ça.


Mais surtout, il nous montre le grand méchant sexisme en puissance: celui des classes populaires, et en particulier des classes racisées. BAAAAAAAH les méchants arabes, eux ce sont les pires, car les hommes blancs, eux, ils sont super et pas sexistes car ils ont eu Mai 68 alors c'est bon quoi, d'ailleurs ils sont tellement super qu'ils n'existent pas dans le film.


Bien sur, pour rester dans le thème "pas-cliché-du-tout", dans ce film, les noirs vendent de la drogue et ne pensent qu'au cul, et la morale de la scène de la chambre d'hôtel avec le seul noir du film (vous savez, celui la même qui vend de la drogue) : si tu insistes comme il faut, tu auras ce que tu voudras en tant que "mec en rut mais un peu sympas quand même"(je vous passe le nombre de "non j'ai pas envie" qu'il y a dans cette scène).


Bon, moi je me suis dit "c'est peut être un film de quelqu'un de quartier qui parle de sa réalité" (et encore c'est limite comme argument...) Mais non... un film d'Antoine Desrosières, un homme blanc de 47 ans qui ne m'a pas l'air d'être de classe populaire (après je ne connais pas sa vie, mais les cités ou les interdit de la religion musulmane ont l'air d'être loin de ses principes de réalité. Parce que oui, ça parle aussi d'islam dans ce film, de manière très habile encore une fois...).


Bref, il serait grand temps que les gens fassent l'auto critique de LEURS CLASSES SOCIALES avant de mépriser celles des autres (une maladie du cinéma français et des dominants en règle général).


Je passe sur toutes les choses affreuses que j'ai vu dans ce film (plusieurs scènes de viols "drôles", la scène de la de famille ou il aurait trop de choses a dire tellement c'est... vous aurez compris), mais ce qui m'amène à venir mettre ce post, c'est ma surprise quand j'ai vu les critiques : encensement par Télérama, en compétition pour "Un certain regard" au Festival de Cannes etc... absence totale ou presque de contre balance.


Ce film est un film d'un homme blanc qui pense qu'il est de bon ton d'aller critiquer les autres, toujours les autres et surtout toujours les mêmes... Une dobe éternelle qui me donne envie de m'enterrer et de ne plus vivre dans ce monde.

Max_Farré_Stanc
1

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le 30 juin 2018

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