C'est bien simple, il n'y a rien qui ne m'a véritablement dérangé dans ce récit. Je dirais juste que , dans le choix du casting, Richard Davalos a bien du mal à exister face à James Dean. James Dean, naissance d'une vedette, détonne par son charisme et dresse le portrait fidèle d'une jeunesse rebèle.
James Dean, rebelle certes mais teinté d'une naïveté touchante.
La reconstitution historique permettant d'opposer le conflit de générations est très bien mis en scène. Les thématiques religieuses et puritaines sont traités de bout en bout jusqu'à la relation entre les deux frères (retranscription du célèbre mythe de Cain et Abel). Et puis, j'ai trouvé assez bouleversant l'histoire de ce jeune homme en quête d'une identité familiale, recherchant coûte que coûte l'amour de son père. Sa persévérance devant cette cause qui semble perdue est touchante (Abra étant le personnage qui se rapproche le plus du point de vue du spectateur).
La photographie du film est superbe, la réalisation également. On suit parfaitement James Dean dans son parcours spirituel, on le comprend, on s'en émeut et on se sent investi.
"A l'est d'Eden" est une oeuvre simple, teintée d'émotion, de nostalgie. Elia Kazan aura le mérite de révéler James Dean, file de chef de la jeunesse américaine rebelle.