J'avais vu vite fait quelques scènes de ce film sans le son (du dernier tiers avec Duvauchelle) et j'avais trouvé cela terrifiant, oppressant, horrible. Maintenant que je l'ai vu "proprement" je dois dire que je suis déçu.


Déjà la bande-son. Non pas que la musique soit moche, mais elle recouvre en permanence de mélodies des scènes de pur cauchemar réaliste. La musique donne un côté fantaisie, fantastique, presque conte fantastique, à des scènes qui sans elle seraient de la cruauté et de la peur pures et dures.


Deuxième bémol, les réactions à la con de l'héroïne. T'es bien enfermée dans la salle de bain, les flics doivent venir, bien sûr t'es conne et tu défonces ta propre porte pour sortir là tout de suite maintenant ! Peux pas attendre ! Ben les ciseaux dans ta main, c'est bien fait pour ta gueule !


Ensuite Duvauchelle qui lui dit de l'attendre dans sa chambre, alors qu'elle aurait juste besoin d'être exfiltrée ASAP ; comprends pas. Et puis enfin, la miséricorde finale du placard, alors que juste avant un plan "badass" sur l'héroïne promettait qu'elle ne ferait qu'une bouchée de son bourreau...


Par contre visuellement la métamorphose de Duvauchelle en une espèce de zombie enragé car fou de douleur et à moitié lobotomisé, est saisissante.


Le film traîne un peu ; les multiples ellipses avec fondu baigné dans les synthés font redescendre régulièrement la tension. Puis il y a un côté "lourdaud" dans les actions des personnages, qui doivent se louper parce que c'est écrit qu'ils se loupent, sans forcément que cela soit crédible, exemple l'héroïne qui se trompe tragiquement de cible en ouvrant la porte, ou bien le policier pas foutu d'immobiliser correctement une suspecte avec une aiguille à tricoter dans la manche... On se dit, bien sûr, fallait que ça foire... Mais c'est un peu artificiel.


Curieux maintenant de voir la version américaine avec Rachel Nichols, qui sera forcément édulcorée ; à l'intérieur est en effet outrageusement gore, la moindre blessure repeint en rouge tous les murs de la pièce.

Pedrof
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le 8 juil. 2018

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Pedrof

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