May God have mercy on your soul.

La raison qui me pousse à écrire ce soir est un long - et rarement atteint - hurlement de mes nerfs durant 1h52.

Si Tree of Life était une œuvre d'art poussant à l'émerveillement et au questionnement, A la Merveille n'en est qu'une banale imitation, voire parodie. J'ai la désagréable impression de m'être fait avoir, et qu'on s'est ouvertement moqué de moi.

La photographie splendide de Tree of Life n'était pas le seul facteur de réussite, les images venaient appuyer une réflexion plus dense et plus profonde. Bien sûr, on ne peut pas nier le fait que tout détail insipide est ici aussi magnifié, et devient un tableau que l'on pourrait contempler durant des heures. Sur ce point, il est difficile de discuter. Mais où est la poésie subtile à laquelle on se serait avec plaisir habitués ? Il est bien dommage que les personnages n'aient aucune profondeur quelle qu'elle soit, et qu'on ait seulement envie de les quitter, et le plus vite possible.

A la Merveille ou comment se tromper en essayant de retranscrire ailleurs une grâce déjà incarnée – et de si belle manière – par Jessica Chastain. Malick appuie la présence déjà constante de la Nature, devenant selon moi oppressante plutôt que divine.

J'ai le sentiment très net que le principal problème du dernier Terrence Malick est la douloureuse disparition de sa sincérité.

Qu'elle repose en paix, ou qu'elle nous revienne vite.