Le retour un peu précipité de Terrence Malick, après quelques mois alors que d'habitude il met dix ans à faire un nouveau film, était inespéré. Partagé entre la joie et la surprise on se rue au cinéma voir ce nouveau Malick.
Ouf ! Dès les premiers plans on sait avec qui on voyage, tout ce qui fait l'originalité du cinéma de Malick est là : le soleil qui brille au fond de chaque plan, des images un peu flottantes, une voix off poétique avec en plus une petite nouveauté sympa, on est en France cette fois. Le voyage commence de la meilleure des façons, connaissant le bonhomme et se souvenant de Tree of Life, on est quasi sur de passer une grand moment de cinéma.

Mais plus le film avance plus on se dit mince... Le film de Malick est vide de sens, il ne dit rien. Après avoir fait un film sur la vie, on peut comprendre que le cinéaste ait eu du mal à trouver un meilleur sujet mais là... Rien ! Malick film, formidablement bien comme il sait faire, certes, mais ne dit rien. Même la supposée poésie des images ne dit rien, elle n'a aucune signification ou est incompréhensible. Malick n'a pas pensé à son spectateur sur ce coup.
On reste dans l'incompréhension la plus totale devant ces images sublimes qui, vidées de tout sens, en deviennent caricaturales. Et l'ennui qui nous guettait arrive très vite et s'installe longuement. Alors qu'on ne voyait pas passer les 2h20 de Tree of Life, vu la force de ses images.

Pour parler un peu du casting, Kurylenko est superbe, une vraie révélation et une parfaite héroïne malickienne. Ben Affleck, lui, pas charismatique pour un sou, devrait rester définitivement derrière la caméra.

Pour conclure, un film qui ne dit rien sur rien, même s'il est réalisé par l'un des plus grands cinéastes de notre temps, même s'il est doté d'images magnifiques, est vide. Et un film vide n'a pas beaucoup d’intérêt...
On garde espoir en Malick peut-être que toute l'incompréhension de ce film sera mis en lumière avec son suivant qui arrive, lui aussi, très vite.
JimAriz
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le 19 mars 2013

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