Sous des airs futuristes, "A la poursuite de demain" est franchement dépassé. C'est un désert d'inventivité, un film facile. Brad Bird qui a commencé en maitre de l'animation, signe peut-être sa première œuvre enfantine. Car ce film "live" est extrêmement puéril dans toute sa dimension.
L'introduction est peut-être le summum de cette resucée; reprise par un épilogue faussement astucieux. Mais une fois cette inepte présentation passée, le film ne commence pas si mal. Les trois premiers quarts-d'heure sont plutôt efficaces d'un point de vue narratif. Le postulat de départ est aberrant, on nous embarque de force dans ce haut-lieu des fantasques. On attend un certain raisonnement qui amène de la cohérence à tout cela, en vain.
Au moment où le film doit décoller, il explose en vole. Plutôt que de résoudre les pans de mystères jetés en intro, le film surenchérit les cascades, au détriment de l'intrigue. Le scénario tombe bien bas dans la stupidité et dans les clichés de l'aventure SF, c'est ridiculement manichéen (pathétique Hugh Laurie). Qui plus-est, le visuel et le travail sur l'univers sont au même niveau de pauvreté que la narration.
Très personnellement, à de nombreuses reprises j'avais l'impression de trouver le Coruscant de "L'attaque des clones". Le son et l'image sont très proche de l'atmosphère Star Wars. C'est pas innovant et c'est fatiguant.
Plus on avance dans le film, plus il digresse dans l'esbroufe et moins l'histoire n'a de sens. "A la poursuite de demain" atteint un niveau de futilité navrant et ressemble aux plus indignes films d'aventure familiaux.
Côté casting; Clooney fait le job, on n'en rajoute pas une couche sur Dr House, mais ce Brad Brid a le mérite de révéler deux jeunes actrices; Britt Robertson (Casey) et Raffey Cassidy (Athena) sont respectivement incroyables de vivacité et de maturité.
En somme la seule bonne idée du film est dans sa toute première image, la page publicitaire Disney et son château modernisé pour la circonstance.