À la poursuite de Disney

Tomorrowland (ou A la poursuite de demain en français) est un film de science-fiction des studios Disney, dans lequel une adolescente reçoit un pin's lui montrant un monde nouveau, monde qu'elle cherche à retrouver. Enfin, ça, on le voit à partir de 45 minutes de film, après deux introductions nous présentant les deux personnages principaux.

Je suis allé voir ce film par simple curiosité, en ayant vu seulement quelques images. A la vue du casting, je pensais voir un divertissement pour adolescents et adultes, mais DISSSSSSSSSSSSNEY !!! Attention, je ne suis pas du tout un détracteur du studio, ayant plusieurs de leurs films qui ont bercé mon enfance, mais je m'attendais voir un film plus mature. En quoi est-il pour enfant alors ?

Commençons par le problème principal : l’écriture. Si le scénario tient la route, sans réelle incohérences, il n'en demeure pas sans défauts. Tout d'abord, l’écriture des personnages : Frank Walker (Georges Clooney), est l'archétype de l'enfant inventeur et très intelligent incompris par son père (cependant, Georges Clooney est l'acteur le plus convaincant du film), Casey Newton est aussi une adolescente très intelligente qui se bat pour sa famille, qui connait la moitié des constellations à l'âge de 3 ans, qui a Newton comme nom de famille (référence t'as vu), et qui a des réactions que je ne comprends pas (lors de la scène de l'assaut de la maison de Franck, elle ne semble jamais avoir peur, alors qu'on essaye quand même de la tuer), David Nix est un méchant lisse, aux convictions écologiques (parce que Disney), peu présent à l’écran, ce qui m'a fait du mal pour cet acteur talentueux qu'est Hugh Laurie. Enfin vient Athéna, très bien interprété par Raffey Cassidy, qui se révélera être un robot humanoïde, qui ne sait pas sur quel pied danser. Je m'explique : ce robot est capable de faire de l'ironie, de sourire, bref d'avoir quelques émotions, mais est incapable de rire ou d’éprouver de vrai lien affectif. Et cet "entre deux" me gêne, car c'est un mélange des lois de la robotique, et d'une intelligence artificielle à la Chappie; et cette dernière idée aurait rendu le personnage encore plus attachant.

Pour continuer sur l’écriture, je trouve qu'il y a une dimension "the choosen one" trop prononcée. C'est grâce à ce personnage que tout va aller mieux, qui va sauver l'univers et que la paix et la prospérité régneront. OUAIS ! Enfin, j'extrapole, ce n'est pas directement dit, mais on le ressent assez fortement. Enfin, vient la morale, ce qui m'a achevé niveau écriture Disney.

Niveau réalisation, c'est tout à fait correct. L'univers de Tommorowland est très esthétique (même s'il m'a vraiment rappelé les modélisation 3D de futurs bâtiments écologiques dans Science et Vie Junior), et j'ai particulièrement aimé l'ambiance steampunk dans la scène de la Tour Eiffel, avec ses couleurs dorées. Après, pour revenir aux robots, si on ne devine pas que Athéna en est un tout de suite, on n'a aucun doute quand aux poursuivants qui sont vraiment des robots humanoïdes lambda avec des dents en plastique, ce qui revient sur l'idée d'un "entre deux".

Enfin, personnellement, la musique m'a saoulé avec ses thèmes pleins d'espoir et de "destinés incroyables". Enfin bref, Disney. Pour conclure, je vous recommanderai d'aller voir ce film avec vos petits frères/petites sœurs, ou vos enfants si vous en avez, car ils seront certainement plus touché que vous. Je n'ai pas mis la moyenne, car il y a eu un surplus d'enfance dans ce film, qui m'aurait plus plu s'il avait été un dessin-animé...