Un an seulement après ses premières aventures sur grand écran, Ace Ventura est de retour. Toujours avec Jim Carrey dans le rôle titre, toujours avec une réalisation qui met constamment en lumière le talent comique de Carrey.
On reprend les mêmes et on recommence.
Ce second volet d'Ace Ventura réussi le pari de reprendre les bons éléments du premiers films et d'enlever les défauts.
On retrouve, évidemment, un Jim Carrey sans limite, totalement drôle, qui fait rire par les doubles sens, par son côté clownesque, par son rythme effréné, par ses tocs, par sa personnalité mais aussi par son génie. Le personnage est incroyablement drôle. Soyons honnête Ace Ventura est un film qui fait rire. Que ça soit le premier ou le deuxième.
Pour les défauts, on a, enfin, une histoire qui tient relativement debout, des personnages secondaires vraiment intéressants, des décors, des retournements de situations. L'intrigue est présente et ne respire pas l'artificialité du premier volet. L'humour me paraît d'ailleurs en profité, car étant plus aéré grâce au scénario. Combien de scènes de ce film sont elles devenues cultes ?
Mais une fois passé le rire, il faut quand même voir que ce film fait parti de ceux qui véhiculent un message des plus limites. Après la transphobie du premier volet, un relent de racisme est présent dans ce second numéro. En effet, si l'humour sur la différence de coutume entre certaines tribus africaines et les occidentaux peuvent être marrants, c'est ici, un poil exagéré. Le mythe du bon sauvage et de l'homme blanc vertueux qui sauve du méchant homme blanc, tout un village de pauvre indigène est bien exploité.
Le film ne fait pas une blague ou deux sur les africains mais bien la moitié. Ca respire le mépris, l'idée d'une infériorité de ces peuples sur les autres.
J'ai donc beaucoup de mal avec un film qui met autant en avant un humour colonialiste.
Comme pour le premier Ventura donc, je met 7 car le film m'a fait m'écrouler de rire, mais uniquement grâce à Jim Carrey, et non à ces blagues d'un autre temps.