Across the Universe par Neil
La seule chose qui m'ait donné envie d'acheter le dvd à la base, c'est le fait qu'il y ait Evan Rachel Wood dedans (je suis amoureuse). Cela ne pouvait en effet ni être le côté comédie musicale (ça ne m'attire pas plus que ça), ni le fait que les chansons soient celles des Beatles (pas mon truc du tout).
Le film commence sur la gueule défaite de Jim Sturgess (ah oui, j'oubliai, c'est l'autre point qui m'a donné envie d'acheter le dvd ! Sur l'affiche du film, il me faisait penser à Daniel Brühl, alors j'étais contente, mais ne vous y fiez pas, c'est de l'arnaque !) qui chante une mélodie triste. Illico, j'ai pensé à la petite chanson de "Moulin Rouge" qui ouvre le film avec le malheur de Christian en fond, j'ai alors eu un peu peur de voir une réplique de ce film mais transposé dans un cadre spatio-temporel tout autre. Que nenni ! Ce qui ne m'empêche pas d'avoir vu pas mal de points communs entre les deux films comme la voix de Sturgess justement qui me fait penser à celle de Ewan McGregor, certains personnages grandiloquents, et le côté grand spectacle, fou, déjanté dans les images qui s'enchainent à un rythme effréné. Mais "Across the Universe" n'est pas aussi bien que "Moulin Rouge", 'faut pas déconner, oh, il en est même loin. Pourtant l'esthétique m'a prise, complètement, on s'en prend plein la gueule au niveau des effets, des couleurs, des symboles, et ça me parle bien, c'est tantôt chatoyant, tantôt violent. J'étais dans un autre monde parfois. Mais justement, c'est le côté démonstration d'effets fous qui s'enchainent, beaucoup trop vite, et qui laissent au final, le fond de l'histoire patauger (se noyer même), qui constitue le plus gros défaut du film. De même pour les chansons qui prennent presque trop de place, mais que j'ai néanmoins appréciées, et qui ont eu le mérite de me faire découvrir d'une nouvelle oreille l'univers des Beatles (mention spéciale à "Across the Universe", "I am the Walrus", "Let it be", "Happiness is a warm gun" et "Strawberry fields forever" que je m'écoute en boucle sur la b.o. du film). Par contre, les premières et dernières images du film sont moisies, elles ne collent pas ensemble, je n'aime pas ça, je ne les comprends pas. Je pense d'une manière générale que l'espace du film est à certains moments tellement saturé, aussi bien le sonore que le visuel, qu'il faut le regarder plusieurs fois afin de bien le cerner, et bon, c'est pas comme si l'envie m'en dévorait non plus...
Mais, points très positifs : j'ai versé ma larme habituelle (même si c'est neuneu au possible, je suis neuneu !); Evan Rachel Wood je t'aime toujours ; j'ai découvert Joe Anderson; Bono est trop cool quand il chante "I am the Walrus" ; au niveau des effets, je le répète, c'est de la bombe bébé ; et malgré les gros défauts du film, je n'ai pas vu les plus de 2h passer.