Ad astrophique (un film sur l'espace bien vide)

La course de rover sur la Lune m'avait déjà fait tiquer dans la bande annonce, mais je m'attendais alors à un blockbuster amusant à défaut d'être original, c'est raté. Ad Astra propose de suivre un astronaute qui va partir dans un voyage mouvementé pour retrouver son père qui était présumé mort depuis 16ans aux confins de Neptune. Sauf que voilà, après ce pitch alléchant les choses se gâtent (tacca)

Le film propose un scénario décousu, sans spoiler disons que le héros va se retrouver face à plusieurs péripéties qui, bien qu'amenant un peu de tension, n'ont aucun impact sur le reste de l'histoire, ni en terme de compréhension de l'univers (course de rover totalement inutile), ni en terme d'histoire (le personnage ne pense qu'à son père, le reste lui passe au dessus)

Coté imaginaire on est dans un espèce de présent alternatif, avec des fusées qui sont puissantes (on va jusqu'à Netptune quand même), mais par contre les rover (encore eux) ont la même gueule que les 1ers qui ont été envoyés sur la Lune il y a des dizaines d'années, le pilotage automatique est toujours défectueux, les combinaisons ont toujours la même tête avec le globe, et les écrans sont transparents (le futuuuuuur)

Coté acteurs le héro ne parle pas beaucoup, certes ce n'est pas essentiel, je ne m'attendais pas à un chroniqueur de France Inter (stellar) mais les dialogues sont vraiment pauvres, pas de profondeurs des personnages, même dans la relation père fils qui est sensé être l'axe principal du film. On parle de solitude mais pour le coup dans le même thème on ressent beaucoup plus l'isolement du héro dans le film Mars.

Coté image c'est joli, mais bon l'espace c'est joli de base, pas des visuels aussi marquant qu'Interstellar par exemple, et une musique d'accompagnement qui, si elle accompagne bien le film, ne marquera pas les esprits.

Donc non, si dans l'espace personne ne vous entendra crier, avec Ad Astra on pourra quand même vous entendre bailler.