30 ans ferme
Suze vient d’apprendre qu’elle est atteinte d’une maladie incurable. Elle se rend au service des archives pour retrouver son fils dont elle est sans nouvelles depuis sa naissance, alors qu’elle était mineure.
Employé venant d’être rétrogradé dans ce même service, JB tente de se suicider mais rate son coup. Leur rencontre, plus qu’improbable est dès lors inévitable.
Le voici donc ce qui avec tous ces reports constitue l’événement de l’automne pour moi: le nouveau Dupontel digne héritier des Monty Python. Un nouveau coup de maître.
Aucun doute n’est permis dès la toute première dédicace à son illustre aïeul gratifié d’une jubilatoire apparition en chasseur, la chasse est l’élément central du film: celle du pouvoir, de la vue mais surtout de la vie.
Et en magicien humoriste au cœur tendre, Dupontel nous ravit, parvenant tout du long à la fois à nous donner le sourire, nous émouvoir et nous refiler une crise de fou-rire contagieuse qui fait un bien fou.
L’atmosphère générale peut en désarçonner, sorte de mélange entre Jeunet, Chaplin et bien sûr les Monty. La trace hommage est indélébile et si on pourrait trouver la satire sur une certaine autorité peut-être mal venue, on ne peut qu’applaudir cette issue détonnante rendant hommage à l’autorité et à la vie en même temps.
Magnifiquement interprété avec Palme personnelle à Nicolas Marie et au regard de Jackie Berroyer, cette fable cruelle nous remet sur le droit chemin en vue de cette pandémie en ne souhaitant que sa durée ne soit pas ferme.
A recommander vivement...