Quand on me demande pourquoi j'aime le cinéma, je réponds souvent que c'est pour m'échapper du quotidien, vivre des choses irréelles, ou simplement différentes de ce que je vis tout les jours. Ou simplement parce que grâce au cinéma, on peut se rappeler des moments précieux, on peut construire notre imaginaire, on peut apprendre, on peut détester, on peut aimer, on peut vivre. Vivre des choses, toujours, tout le temps.

Finalement, Adieu les cons, c'est tout cela à la fois. Au détour de l'aventure de 3 personnes à la fois parfaitement différentes, mais tellement similaires, on voyage au coeur même de ce qui nous est cher quand on regarde un film. On ressent. De l'amour, de la haine, de la douleur, de la tristesse, du bonheur. Tant de choses, présentes dans un film ne durant qu'une petite heure 25. Et finalement, on se rend compte qu'en 1h 25, Albert Dupontel nous a fait ressentir plus de choses que des dizaines de films réunis.

C'est un objet merveilleux de cinéma, où tout a du sens : les couleurs, les noms, les plans, les musiques, rien n'est là par hasard.
Et le fait que ce film sorte en ce moment, n'a rien d'anodin. Dans une période où la vie s'arrête, où l'on ne peut plus vivre comme on aimait le faire, sort un film qui nous crie que la vie est courte, que la vie est dure, que la vie est faite de choses injustes, de choses que l'on ne maîtrise pas, mais que malgré tout, malgré les gens qui ne vivent que pour eux, pour qui les autres ne signifient rien, malgré des "personnes" qui n'existent que pour insufler la haine, malgré ceux qui veulent nous empêcher de vivre (je ne pense pas au gouvernement, je préfère préciser), comme un espoir dans ce malheur, des gens pensent à nous, et nous aident, même s'ils sont dans la douleur, parce qu'ils n'ont pas envie que tout le monde ressente leur douleur, et c'est un film qui nous appelle à aider, à vivre, à penser aux autres, mais surtout à soi, à garder de l'espoir, parce que derrière tous les malheurs du monde, il y a toujours des merveilleuses choses qui se cachent, il suffit juste d'arriver à les trouver.

Adieu les cons, c'est un film qui nous donne espoir, malgré les pire aspects de la vie, les pires aspects de la société, les pires salauds qui existent, attachons-nous aux choses qui peuvent paraître anodines, mais qui peuvent nous sauver. Chacun aura ses choses à soi, mais en attendant, merci Albert Dupontel, merci le cinéma, merci de nous aider dans les pires moments de nos vies, et de nous faire vivre parmi les plus beaux.

Aimons nous, et adieu les cons.

JojoCh0312
10
Écrit par

Créée

le 27 oct. 2020

Critique lue 179 fois

3 j'aime

JojoCh0312

Écrit par

Critique lue 179 fois

3

D'autres avis sur Adieu les cons

Adieu les cons
Sullyv4ռ
8

Les émotifs anonymes

Dans un monde ravagé par le Covid-19 je pense qu'il faut se faire plaisir au quotidien et une avant-première du dernier film de Dupontel tombait à point nommé. Je savais à peu près à quoi m'attendre...

le 6 juil. 2020

115 j'aime

12

Adieu les cons
Plume231
7

Les Temps modernes !

Le nihilisme décomplexé des premiers films de Dupontel a totalement laissé la place à l'humanisme généreux, mais pour voir une œuvre aussi sombre et aussi désespérée (on a envie de dire réaliste dans...

le 21 oct. 2020

108 j'aime

8

Adieu les cons
Zeudhomme
5

Critique de Adieu les cons par Zeudhomme

Le film n’est pas mauvais, Dupontel a clairement un savoir faire et une patte artistique qui lui sont désormais propres, c’est indéniable. Mais dans ce métrage et cette histoire, il y a un côté un...

le 12 oct. 2020

92 j'aime

7

Du même critique

Adieu les cons
JojoCh0312
10

Aimons nous, et adieu les cons

Quand on me demande pourquoi j'aime le cinéma, je réponds souvent que c'est pour m'échapper du quotidien, vivre des choses irréelles, ou simplement différentes de ce que je vis tout les jours. Ou...

le 27 oct. 2020

3 j'aime

Tenet
JojoCh0312
7

Tenet : Nolan précepteur

Dire que le dernier film de Christopher Nolan était attendu relève du doux euphémisme. Après une pandémie dévastatrice pour la population mondiale, mais aussi en conséquence, pour les salles de...

le 25 août 2020