Suze apprend qu’elle est atteinte d’une maladie incurable. Plus rien d’autre ne compte alors que de retrouver l’enfant qu’elle a dû abandonner vingt-huit ans plus tôt. Quitte à s’associer dans sa quête éperdue à deux bras cassés.
Une coiffeuse encore vive qui va mourir intoxiquée par ses sprays. Un informaticien déjà mort et son suicide raté. Un archiviste aveugle bien trop angoissé. Trio loufoque mais gagnant qui redonne des couleurs à un monde de brutes dominé par le contrôle des données, la crainte de l’autorité et l’aliénation de l’humanité. Des thèmes attendus chez Dupontel qui prétend raconter toujours la même histoire. Mais le Vilain semble s’être assagi au risque de déplaire à Bernie. Plus tendre dans sa colère, il chasse du côté du Brazil de Terry Gilliam, des destins fabuleux de Jean-Pierre Jeunet sans effacer l’historique grolandais. Ses mots deviennent poèmes comme ce bouquet de soucis entrevu dans une radiographie. Ou cette déclaration maternelle en apesanteur : « Je t’aime depuis ta naissance et t’aimerai jusqu’à mes derniers jours ». Avant de nous dire adieu, entre deux sourires, le génie d’Albert nous mouille les yeux.
8/10
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