Une bouse....

Je n’étais pas vraiment motivée pour le voir. C’est ma meilleure amie qui a voulu aller au ciné et qui m’a demandé de l’accompagner. Personnellement, la BA ne m’avait pas franchement vendu du rêve mais bon… Je me suis dit qu’après tout, je pourrais être surprise.

Franchement, c’était mauvais. Sérieusement ? On nous vend ça comme « le digne successeur de 50 nuances de Grey » ? Sérieusement ?? 50 nuances de Grey n’était déjà pas un chef d’œuvre mais là n’est pas le souci… Ces deux là n’ont absolument rien à voir !

Ce qui m’a d’abord choqué, c’est le nombre incalculable de clichés et de « déjà vu » qui s’accumulent au fur et à mesure de ces 1h45 de film. C’est un exploit. D’abord, et c’était déjà annoncé dans la BA, la petite fille sage et exemplaire qui tombe amoureuse du bad boy… DÉJÀ VU des milliers de fois. La vie de fac qui n’est faite que de fêtes étudiantes, hum hum : cliché ! La coloc genre badass qui va donner le mauvais exemple à la petite nouvelle : cliché et déjà vu ! La mère surprotectrice : cliché et déjà vu ! La fille qui essaie de s’émanciper par rapport à cette mère surprotectrice : cliché et déjà vu. Le futur ex petit ami chiant : déjà vu ! L’ex du bad boy jalouse : cliché et déjà vu ! Les fans de littérature qui nous balancent du Brontë et du Austen : mon dieu, ce que c’est cliché ! Le bad boy avec un passé douloureux pour expliquer son comportement : cliché et déjà vu. La petite amie sage qui va l’aider à régler ses problèmes : cliché et déjà vu. Et il y a des incohérences en plus : lorsqu’on fait des études de marketing/commerce, on prend des cours d’astrologie ? Ah bon ? Ouf, j’arrête d’énumérer sinon…

Concernant leur histoire, tout va beaucoup trop vite. A peine se sont-ils rencontrés qu’ils vivent déjà ensemble… Heu ???

Passons aux personnages : Tessa est énervante au possible. La petite sainte nitouche qui accepte son sort sans rien dire et quand elle se retrouve émoustillée pour la première fois de sa vie, n’hésite pas à laisser son petit ami pour aller dans le lit d’un autre pendant que le futur ex est toujours endormi dans sa chambre (whaaat ?). Et il lui en a pas fallu beaucoup pour tomber dans les filets du bad boy. Ce qui est sûr, c’est que c’était une proie facile à attraper. Elle est d’un gnian-gnian effrayant et c’est quoi cette phrase sur les affiches du film : « Avant lui, elle contrôlait sa vie » ? Heu, non. Elle maîtrisait rien du tout et c’est peut-être ça aussi qui la rend encore plus énervante : elle n’a le contrôle de rien dans sa vie et préfère se laisser contrôler. Puis, j’ai cru comprendre que l’actrice était adulte ? J’en reviens pas… Elle fait vraiment enfant dans ce film, au point que ça en est gênant.

Hardin. Pendant tout le film, je me suis demandée s’il n’était pas autiste. Il ne parle presque pas et d’ailleurs le doublage français n’a pas arrangé la donne : on dirait qu’il s’exprime syllabe par syllabe…. Et tout à coup, il récite un extrait de Brontë. Non mais il y a vraiment des gens qui font ça ? Et c’est une ancienne étudiante en lettres qui le demande ! Le but d’un film comme celui-ci est de toucher un public féminin pour qu’il soit aussi séduit par ce personnage masculin principal il me semble. Mais là, je suis restée de glace tout du long. Il est froid, distant, colérique, violent et hautain. Ce qui rend totalement absurde ce côté « tendre » qu’on a bien voulu lui prêter à travers ses récitations de Brontë et Austen… Ca arrive comme ça comme un cheveu sur la soupe. Une manière de prouver qu’il a une once d’humanité mais qui est trop brutale pour paraître naturelle. Et en plus, il a honte de se montrer en public avec celle qu’il aime. Ah oui, il nous fait rêver !

(La suite de ma critique ici)