Dons de son vivant

C'est un peu mégalo que de planifier en amont de sa propre mort la vie de ses proches mais pourquoi pas si on en a les moyens. Ce qui est précisément le cas.
Mads Mikkelsen est toujours et encore ultra charismatique, avec un jeu tout en sobriété, il semble subir les événements et plus ou moins les accepter. Son retour au Danemark, la découverte de sa paternité, les retrouvailles 20 ans plus tard de son grand amour.
Un utopiste qui venait juste trouver des fonds pour son orphelinat à Bombay.
Il semble même très attaché à l'un des orphelins et le plus frappant c'est quand, de retour en Inde, il lui demande de revenir au Danemark avec lui, le gosse refuse avec une grande légèreté. Les liens du sang seraient-ils plus forts, c'est peut-être la question du film.
Un jeu d'échec à dimension humaine. Jorgen (Rolf Lassgard ) est le grand manitou, il reste digne, maître des lieux et des hommes aussi.
Il s'écroule à la toute fin, vulnérable devant la grande faucheuse et c'est peut-être le moment le plus émouvant le concernant.
On s'approche si près des visages que l'on peut voir chaque émotion se dessiner. Le tout est un peu long et la fin prévisible, mais l'histoire nous emporte par sa bonté.