On a le sentiment que quel que soit leur sujet, les films de Ritchie ne seront jamais bons. Ritchie considère la narration comme une mécanique. Les péripéties s’enchainent, d’une manière toujours extrêmement logique. Les scènes sont montées bout à bout sans qu’aucune ne décolle de sa nécessité de faire progresser l’intrigue. On sent en permanence que ce qui est montré a une raison, que ce qui est montré a été pensé par le réalisateur. Impossible, donc, d’être emporté par l’histoire. A ce stade, Guy Ritchie n’emploie plus la technique du « fusil de Tchekhov », mais invente la « mitrailleuse de Tchekhov ».


Le réalisateur n’a toujours pas modéré sa prétention. Se croyant le parangon du « cool », Ritchie multiplie les effets de tape-à-l’œil tel que les split screens et les répliques qui claquent, courant en permanence après une « classe » complètement factice. Le problème est toujours le même : en faisant porter l’attention des spectateurs sur ses procédés de mise en scène (« Regardez comme je suis virtuose ») plutôt que sur l’histoire, Ritchie désinvestit les spectateurs de celle-ci, et plus rien ne provoque d’émotion.


Lire la critique complète sur mon blog

Ertemel
4
Écrit par

Créée

le 25 sept. 2015

Critique lue 374 fois

1 j'aime

Ertemel

Écrit par

Critique lue 374 fois

1

D'autres avis sur Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E.

Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E.
pphf
5

Mockbuster (pas très spécial)

Pendant une ou deux minutes, le doute est permis. On pourrait (presque) dans la grisaille des images initiales, le passage de tous les checkpoints, les miltaires en armes, se croire du côté de...

Par

le 14 oct. 2015

39 j'aime

Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E.
Wolvy128
7

Critique de Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E. par Wolvy128

Quatre ans après sa dernière réalisation, le réalisateur britannique Guy Ritchie revient sur le devant de la scène avec un film dans la veine de ce qu’il a l’habitude de proposer, celle d’un...

le 21 août 2015

35 j'aime

1

Du même critique

Et quelquefois j'ai comme une grande idée
Ertemel
10

Critique de Et quelquefois j'ai comme une grande idée par Ertemel

C’est d’abord un objet très imposant : 800 pages en grand format bien serrées, présentées par une magnifique couverture entièrement illustrée, presque naïve, et surmontée d’un titre qui n’en finit...

le 3 oct. 2014

9 j'aime

1

High-Opp
Ertemel
8

Opinion

Dans cette œuvre inédite, Frank Herbert décrit une sorte de démocratie absolue, où toute proposition de loi est soumise à un vote sur une partie représentative (choisie au hasard, chaque fois...

le 4 nov. 2014

5 j'aime

Suzanna Andler
Ertemel
3

Le dur retour en salles

Peut-être vaut-il mieux soutenir la réouverture des cinémas en allant voir un autre film… Je pensais que Benoît Jacquot avait touché le fond avec son dernier film, « Eva ». Mais non, il a réussi à...

le 10 juin 2021

4 j'aime