Voilà donc l'adaptation de la série Des Agents très Spéciaux (The Man from UNCLE) diffusée entre 1964 et 1968 sur NBC à l'époque.
Et force est de constater que c'est hypra réussie.
D'abord allouer à Steven Soderbergh en fin d'année 2010, alors que la Warner avait le projet depuis longtemps de mettre sur pied l'adaptation des aventures de Napoléon Solo et Lllya Kouriakine, le film arriva finalement dans les mains de Guy Ritchie un an plus tard.
En 2013 Tom Cruise s’intéresse fortement au projet et a même l'idée de créer une nouvelle franchise. Finalement il fut contraint d'abandonner suite à ses engagements sur Mission Impossible. Forcément. Gordon Levitt, Mc Gregor, Damon, Crowe fut aussi un temps attacher au projet.
Finalement c'est Henry Cavill et Armie Hammer qui hériteront des rôles des agents américains et russes... Les deux acteurs sont parfait, Cavill montre qu'il faudra compter sur lui en dehors du DCU, et Armie Hammer qui a encore du mal à me convaincre totalement mais qui a le mérite ici de prêter sa gueule "inexpressive" à un russe, ça tombe bien!
Hugh Grant qui rejoignit vite la distribution, (Son oncle lui même était espion et il joue ici Waverfly, le seul personnage issue de la série avec les deux agents principaux) est excellent de justesse dans ce rôle, certes secondaire, mais ou chacune de ces apparitions sont pétillantes.
La jeune Alicia Vikander (Ava dans « Ex Machina » et bientôt dans Jason Bourne five) et Elisabeth Debicki jeune actrice suédoise née en France que l'on a découvert dans Gatsby, que l'on peu voir actuellement dans EVEREST et que l'on appréciera sans doute bientôt dans « Mac Beth ».
Les filles – rhabillées par Christian Dior et Paco Rabanne – sont radieuses. Ces dernières nous change un peu des actrices habituelles que l'on peu voir ; Rafraichissant !
Les seconds rôles ont de la gueule aussi.
Ne loupez pas non plus le caméo d'un ancien footballeur anglais très connu. Indice il parle russe dans le film.
L'histoire : Au début des années 1960, durant la guerre froide, l'agent de la C.I.A. Napoleon Solo est contraint de collaborer avec l'agent du KGB Illya Kouriakine pour lutter contre une organisation criminelle internationale. Ces deux agents, au style très opposé, n'ont qu'une seule piste : la fille d'un scientifique allemand porté disparu qui est le seul à pouvoir infiltrer l'organisation criminelle.
Le scénario fait preuve d'audace et de fantaisie et nous embarque dés le début de son générique ! En fait le film est une sorte de prequel. La ou la CIA et le KGB sont déjà étroitement lié au début de la série, Ritchie s’intéresse a ce qui a bien pu réunir ces deux là.
Les dialogues rivalisent de drôlerie et de mots justes. ( en VO )
En adaptant la série à sa manière, le réalisateur conserve le contexte de la guerre froide et garde la singularité ainsi que l'atmosphère de cette époque tout en rendant celle-ci accessible en proposant une interprétation nouvelle.
Un procédé déjà utilisé par le cinéaste lors de son adaptation de Sherlock holmes et qui passe par différents repères : Les décors( l'Italie du début 60 par exemple), les costumes, la musique ( on y revient après) ainsi que les effets spéciaux, pour lesquels certains ont été conçus de manière artisanale comme dans les années 60, et d'autres avec des outils numériques actuels. Ritchie avec sa réalisation élégante réussit aussi des poursuites élégantes et utilise avec esprit et utilité le « Split screen ».
La bande son de Daniel Pemberton ( Cartel, Steve Jobs bientôt) est vraiment jouissive tout comme tout les titres reconnaissable des années 60 ( Nina Simone, Louis Prima, Solomon Burke)
En bref: Un casting épatant pour une interprétation virtuose ; Des décors et des costumes vraiment classe, des scènes d'action à couper le souffle et un humour pince-sans-rire qui font mouche. Explosif, et fun le film de Ritchie est dans la juste note d'un cinoche à l'ancienne, pétillant, rythmé, délicieusement vintage et ça fait un bien fou