Pas une minute, ce film n’est crédible. La parfaite tenue des personnages perdus au milieu de la jungle suffit à ôter toute crédibilité à l’histoire. La bonne société espagnole fait son raout au milieu des forêts tropicales, cheveux bien proprets et coiffés de frais, costumes impeccables, même pas sales malgré les trajets sensément démentiels qu’ils empruntent. Psychologie rudimentaire, visages artificiellement hargneux, traîtres à tout-va, gueules patibulaires de téléfilm, et j’en passe. Ne parlons pas de Klaus Kinski, qui riboule (comme d’habitude) des yeux de gros méchant. Il est plus à sa place dans Nosferatu qu’au milieu de la jungle.
Dès le début, j’ai senti l’artificiel de la chose, sur le plan des rapports humains comme sur celui de la mise en scène, et au bout d’une demi-heure, j’ai jeté l’éponge. Insupportable.
Le réalisateur aurait dû se cantonner aux documentaires, ce qu’il sait très bien faire…