On s'en fout, non ?

Pas facile. Pas facile, parce que tout d'abord, le dessin et l'animation sont vraiment somptueux. Rien à dire, de ce côté - il faut être amateur de monstruosité pour le dernier quart d'heures, évidemment, mais même ça, c'est très bien rendu, repoussant, impressionnant, monstrueux,...
En suite, parce que les personnages sont bien rendus, aussi bien dans leur expressivité que dans leur cohérence ; la descente aux enfers de Tetsuo, on y croit, Kaneda le grand frère est crédible également (et Kaneda le stalker relou est crédible aussi, si on considère qu'il ne doit pas avoir 18 ans...), le colonel est parfait, aussi bien dans l'expression de son visage que dans son rôle dans l'affaire, le professeur est franchement cliché, mais ça passe aussi. Les enfants vieillards aussi, même si l'aura de mystère qui les entoure rend leur rôle dans l'affaire un peu confus.
On croit aussi à Neo Tokyo ; la raison des troubles n'est pas clairement expliquée, mais je n'ai pas besoin de chercher bien loin dans l'actualité pour imaginer la source des mécontentements, surtout quand l'organisation dirigeante de la ville s'appelle le Conseil d'Administration. Le conseil et le jeu politique autour de lui, en revanche, aurait méritié d'être franchement clarifié. On a dedans un mec qui joue double jeu, mais pour quoi ? Pour lui, pour une cause supérieure ? On n'aura pas le temps de le découvrir. Et les autres, ils roulent pour qui ? Pour eux ? Pour Neo Tokyo ? Idem.
Donc on y croit, les personnages sont crédibles et sont entraînées dans une aventure qui semblent les dépasser, mais... Donc au final je n'avais rien à faire. Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, mais leur sort m'était indifférent ; êut-être que je retenterai un nouveau visionnage après m'être refait les manga (que j'ai lus il y a une quinzaine d'année, autant dire que je n'en garde pas un grand souvenir).