Rah j’avoue que je lui en veux à cet « Alabama Monroe » car il a bien su me duper. Esthétiquement très beau, jetant un clin d’œil à l’univers musical des frères Coen et surtout, sachant construire son récit de manière dynamique, je me disais qu’on avait là un film audacieux qui entendait aborder la question casse-gueule la maladie infantile de manière nouvelle. Eh bien finalement non, et c’est bien triste… c’est rageant parce qu’au fond, de jolis artifices ont été utilisés pour finalement retomber dans les trémolos habituels à base de misérabilisme gratuit et de fatalisme peu constructif. Je n’aime pas ces films dont on se ressort en se disant « bon, OK, en fait quand il t’arrive une tuile dans ton existence, eh bah c’est juste un truc horrible qui te bouffe à vie et puis c’est tout ». Je pense que ça, tout le monde le sait déjà et personne n’a envie qu’on lui rappelle. Là, c’est juste du pathos pour du pathos et finalement, la subtilité de la mise en scène n’est pas synonyme d’une subtilité du propos, et c’est ça qui est très triste. Au fond, au lieu de nous inviter à une introspection, à un questionnement, à une dynamique face à ce genre d’événement, « Alabama Monroe » se contente de la simple posture de facilité, celle qui consiste à dire « de toute façon la vie c’est pourri ». Eh bah moi je trouve ça triste qu’on mobilise toute une équipe de cinéma juste pour dire ça à un public, et ce n'est malheureusement qu’à que s'est limité, à mes yeux, ce film « Alabama Monroe »… Franchement, je trouve ça rageant…