Alabama Monroe est un film de Felix Van Groeningen qui s'était déjà distingué auparavant et toujours en mettant en scène Johan Heldenbergh dans La Merditude des Chose qui avait marqué la Croisette, notamment par l'arrivée en bicyclette et nu des principaux membre de l'équipe du film.
Avec Alabama Monroe, on retrouve un sujet fort qu'est le deuil d'un enfant des suites d'un cancer. Le monde d'Elise et de Didier s'écroule totalement. Les deux personnages qui avaient pu vivre au-delà de leurs différences et de leurs convictions notamment idéologiques et théologiques vont voir leur couple mis à rude épreuve.
Alabama Monroe n'est certainement pas un film qui vous remontera le moral. Mais il ne vous enfoncera pas dans une déprime non plus. Car l'oeuvre, c'est avant tout de l'amour, de l'amour dans ce couple particulier, elle tatoueuse, lui fan de bluegrass. Leur mode de vie, rempli de simplicité, de musique et de légèreté va donc, finalement, plus que la naissance de leur petite fille, les faire rentrer dans le monde adulte, dans celui de la perte totale de leur innocence.
Et le couple se déchire. Les insultes et les reproches fusent. Elise et Didier ne sont plus aussi solides dans leur couple. La jeune mère perd totalement pied. Il lui reproche sa foi chrétienne.
Et pourtant l'amour est toujours là, quelque part, dans un coin. Avec ce final difficile, peut-être pas le plus réussi qu'aurait pu choisir le cinéaste (en ce qui me concerne). Mais le casting est impeccable, le duo fonctionne parfaitement. On peut rendre hommage à l'actrice Veerle Baetens qui bouffe l'écran.