Un film qui en dit sûrement plus long sur la période où il a été tourné que sur la période qu'il veut représenter. C'est la fin des années 50, le racisme est toujours bien institutionnel et Eisenhower s'engage pépouze dans la guerre du Vietnam.
Au delà de la malhonnêteté historique, dont on se tamponne bien le coquillard quand on regarde un film pop-corn, Alamo est quand même le summum de la propagande américaine. On fait face à un blockbuster niaiseux qui célèbre le mâle, l'honneur et l'héroïsme. La guerre est ici une affaire de gentlemen qui envoie un fax pour épargner le sexe faible avant de passer à l'attaque. Comme si on ne savait pas qu'on était au cœur d'une horrible guerre territoriale (dans le cas du Texas, le Vietnam c'est une autre paire de manches).
Le film bien longuet qui perdrait une heure si on lui enlevait toutes les scènes où les personnages se préparent à fuir, comme la raison leur dicte, et décident de rester au dernier moment, après avoir passé trois heures à préparer leur cheval. Même l'esclave, libre depuis un quart d'heure, reste pour crever avec son ancien propriétaire. C'est plus de la niaiserie à ce stade.