Albator, corsaire de l'espace
5.8
Albator, corsaire de l'espace

Long-métrage d'animation de Shinji Aramaki (2013)

Combien de fans l'attendaient ? Combien d'entre eux furent ainsi déçu ? Plusieurs raisons poussent à suivre cette logique, or cette nouvelle adaptation admet également de bons points à développer.
Pourquoi ne pas avoir suivi le scénario de la saga originale ? Certes, quelques modifications sur la mise en scène ont été nécessaires, mais cela ne tient pas de tous les réalisateurs de renouveler d'une façon si singulière.


Shinji Aramaki poursuit ces animations, après les prouesses d’Appurushîdo, Appleseed Ex Machina et Starship Troopers : Invasion. La marque voulait être posée en son nom, lui qui opta pour une dérivée de la saga. La trame plus sombre et plus attractive ne peut que nous propulser au cœur même d'un conflit magnifiquement camouflé.


Et au-delà de cet aspect spectaculaire qui englobe chaque scène, chaque minute et chaque propos du film, on peut considérer un débordement excessif vis-à-vis du scénario. Ne recherchant aucunement la complexité, il favorise le divertissement en vendant un rêve visuel. La forme abstraite entoure un débat qui suscite de la réflexion, à première vue intelligente. Or, l’issue dévoile peu à peu une réponse encore plus vicieuse, qui ne tient qu’au spectateur de l’interpréter à sa façon. Apprécié à sa juste valeur, seulement à petite dose et un équilibre parfait, voici ce que l’on attendait.


Bien entendu, l’univers proposé requiert une attention particulière au décor. Cependant, mariner l’aventure originale à des péripéties secondaires égard de nombreuses fois le spectateur, qui ne profite alors que de la derrière demie heure au détriment d’une patience souvent injustifiée.


Albator (ou le Capitaine Harlock) est d’un pragmatisme incontestable. Sa noirceur et son mystère est d’un réconfort constant. On l’associe aisément à l’image de son bâtiment l’Arcadia. Sur sa courte prestance, malgré tout efficace, il est le centre d’attention demandé à toute échelle. Ses origines et intentions sont certainement le fruit d’une passion perdue auxquelles ses valeurs lui permettent d’avancer. Une noble résolution qui semble pouvoir en bluffer plus d’un.


En revanche, son équipage se distingue bien de lui. Sans cela, la complémentarité n’a pas lieu d’être.


Miimé n’as pas eu une exploitation digne de son rang, bien que le scénario ne lui soit pas favorable. On peut en revanche l’admirer une fois de plus dévoiler les faiblesses de nos héros de façon admirable et morale.


Le clin d’œil nécessaire pour Toshirō qui aurait mérité un rôle principal. Kei Yuki qui incarne la lumière guidant notre route, très présente et très enrichissante. La présence féminine allège le poids de supporter toutes les cascades qu’entreprennent les hommes de l’équipage. Ce qui en fait un atout majeur, bras droit du capitaine et voie de la raison.


Enfin, l’introduction d’une pièce maitresse à l’histoire Yama. Un jeune garçon qui recherche la vérité et à prouver sa valeur. Un bienfaiteur quant à cette courte description, bien entendu le caractère qu’il développe enjolive beaucoup trop la source de la bonté et laisse la flamme de l’innocence éteinte. L’espoir misé par ce messager ne rend pas plus excitant ce voyage galactique, mais la rend plus pesante sur la longueur.


Ce dernier remake, Albator : Corsaire de l’Espace, tient précisément à satisfaire les fans, étouffant tous nouveaux regards extérieurs dans une incompréhension totale. Mieux vaut en connaître un minimum avant de baigner à bord de cette quête céleste.

Cinememories
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le 12 juin 2017

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