Pour l'anecdote, cette séance était la dernière de l'UGC Orient-Express, cinéma culte des cinéphiles franciliens ayant notamment pour particularité d'entendre le RER en-dessous de la salle ou le son du film d'à côté, fermant définitivement ses portes après 31 ans de bons et loyaux services. Du coup, vous imaginez bien que l'essentiel était ailleurs, aller voir « Albator, Corsaire de l'espace » étant plus l'occasion d'un ultime hommage qu'autre chose. D'ailleurs, il vaut probablement mieux que je vous parle de cette sympathique soirée d'adieux que de l'œuvre en elle-même, car osons le dire : c'était assez pourri. Sept ans de conception pour pareil résultat : merde alors. Le pire, c'est que l'on sent que le film a coûté cher et qu'il y a eu un vrai investissement dans les graphismes, notamment concernant les décors. Reste que l'influence néfaste de « Final Fantasy » se ressent d'emblée : c'est dramatique.
Ce petit monde aurait mieux fait de passer moins de temps sur la forme et un peu plus sur le scénario, car à ce niveau de n'importe quoi, ce n'est pas possible. Je n'ai absolument RIEN compris du début à la fin, si bien qu'au bout d'un moment j'ai totalement lâché l'affaire, ce qui n'a pourtant pas arrangé les choses. Comme j'en discutais avec quelqu'un juste après la séance, alors que certaines explications sont censées nous éclairer, elles rendent le truc encore plus incompréhensible qu'avant, peu aidées par de bons vieux stéréotypes tels que le gros rigolo ou la bombasse blonde. Ne restait plus qu'à se consacrer aux impressionnants moyens techniques mis en œuvre pour le projet, mais même là, je n'ai jamais réellement pu prendre mon pied tant l'animation reste impersonnelle, notamment concernant les humains, sans parler d'un aspect tonitruant incroyablement soûlant.
Il n'y a, ainsi, plus aucune cohérence à la fin, que ce soit entre les images et le propos, les différentes séquences entre elles ou les idéaux des uns et des autres, d'autant que cela repart de plus belle à chaque fois que l'on espère voir le générique apparaître... Après, il faudrait demander leur avis aux spécialistes de la série (dont je ne fais évidemment pas partie), mais me concernant, et ce malgré ma fascination pour la galaxie, « Albator, Corsaire de l'espace » a été une punition (entendre le héros répondre : « c'était donc ça » après un monologue absolument incompréhensible du début à la fin : LOL), heureusement sauvé par l'enthousiasme générale due au contexte de la soirée. Et puis bon, vu le profil de ce cinoche vraiment pas comme les autres, il est plutôt logique, voire presque sympa de terminer là-dessus, ce qui ne veut en aucun cas dire que je vous le recommande... Adieu l'Orient-Express, et merci.