Albator, corsaire de l'espace
5.8
Albator, corsaire de l'espace

Long-métrage d'animation de Shinji Aramaki (2013)

De Albator, je dois le dire, je suis un très grand fan. J'ai vu les trois séries TV (1978, 1984 et Endless Odyssey), ses dérivés (CosmoWarrior Zero, Gun Frontier...), les mangas de Matsumoto, bref je savais qu'en allant voir ce film-là, j'aurais forcément des préjugés, tout en sachant aussi que l'univers d'Albator est incohérent au possible.
Donc, pour les amateurs, ne cherchez pas de logique dans la chronologie. En gros, l'équipage est celui de 1978, avec l'accoutrement d'Albator et le look de l'Arcadia qui proviennent de 1984. Pour la noirceur de l'histoire et le profil d'Albator, je la placerais au niveau de Endless Odyssey.

Ceci étant dit, parlons du film de Shinji Aramaki, réalisateur que l'on connait ici pour Appleseed. Le film est entièrement en CGI, avec les acteurs filmés via la motion capture, et il faut que niveau technique, ça en jette. Autant être clair, c'est un régal pour les yeux, avec l'apparence quasi-organique donnée à l'Arcadia et le travail conséquent pour donner vie à cet univers. Albator oblige, les combats se font soi à base de vaisseaux ou alors entre équipages adverses, avec un effet "caméra reporter" pas désagréable dans ce dernier cas.
Quant au design des personnages, il reste assez proche de ceux des séries précédentes car Aramaki a choisi de leur donner une forme "presque" humaine ; je veux dire par là qu'on n'a pas ici des personnages qui font très souvent moins de un mètre pour faire marrant (Albator 78). Albator en lui-même est réussi, même si il a un petit côté poseur qui pourra en agacer certains, avec sa cape qu'il agite fréquemment.
Bien entendu, on ne peut pas échapper à LA scène coquine, avec Kei Yuki qui prend une douche d'une façon... particulière.

L'histoire est assez compliquée, mais en gros, Albator veut provoquer un retour dans le passé pour changer le futur, mais avec les conséquences funestes à la clé. C'est là que ça rejoint Endless Odyssey, avec le caractère sombre du personnage, pas forcément doté des meilleures intentions.
D'une certaine façon, l'histoire ressemble un peu aux Nibelungen (manga qu'a écrit Leiji Matsumoto), avec l'importance de Miimé. Comme je connaissais tout cet univers, j'ai pu me raccrocher aux branches, mais à en juger les réactions en salle, il y a de quoi en perdre son latin dans tout ça.

Doté d'un budget considérable pour un film japonais, je regrette tout de même le regard mort des personnages secondaires, qui sont clairement mis de côté techniquement parlant. Il y a aussi ce côté gnangnan avec la sœur du méchant, et l'inévitable "petite fleur signe de toute vie sur Terre" qui gâche aussi le résultat.

Cela dit, comment je peux juger ce film, moi qui adore Albator ? Le plaisir de voir le personnage au cinéma, avec une salle remplie de trentenaires ... qui attendaient le générique français en vain ? C'est peut-être balourd par moments, avec ses phrases à la mords-moi-le-noeud, mais ça reste très spectaculaire. De ce point de vue-là, l'objectif est atteint.
De plus, la fin du film laisse clairement suggérer une suite, on verra bien...
Boubakar
6
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le 27 déc. 2013

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Boubakar

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