Le film sortant à Noel est loin d'être un cadeau, 2h de visionnage soporifique et éprouvant. Le scénario a été écrit par un enfant de huit ans dont on devine les étapes au bout de 5 minutes. Il arrive même facilement de rigoler face à certaines lignes de dialogues, supposées être sérieuses, que ce soit l'expression des sentiments, la "stratégie" des combats, j'ai passé le dernier quart d'heure bien désabusé. Alors oui, c'est très japonais, mais un effort aurait pu être fait sur les personnages, plats au possible. Totalement fanservice, l'accro à Captain Harlock n'aura aucun mal à kiffer les références aux armes et autres ennemis rencontrés par l'Arcadia. Le héros, ministre de la ténébritude, se contente d'effets de mèches et de flap-flap de cape pour exprimer toute sa dépression. Je compte plus de bâillements que de mots prononcés par le corsaire de l'espace, il préfère laisser parler les autres personnages, qui sont très forts en description de ce qui est en train de se passer au cas où on comprend pas bien.
Alors oui c'est pas mal fait du tout, voir le vaisseau fantôme sortir de la matière fait son petit effet, c'est d'ailleurs ce qu'on voit le plus dans le film, mais je n'ai pas trop aimé l'animation des visages so 2000 et la synchronisation labiale douteuse, étant donné que la VO ne fait pas partie du lot.
Ce qu'on voit beaucoup dans ce film, c'est aussi à quel point Albator ne passe pas le Bechdel Test. On retient la scène de la douche en apesanteur, durant laquelle l'un des personnages féminins excite le badaud, des bulles bien placées et une position fœtale pratique cachent ce sein que je ne saurais voir. Désespérant. Tout comme les autres personnages féminins, effacés, en combi moulante, seins et string apparent (wtf ?).
Bref, Albator est franchement mauvais, un peu comme un OAV raté après une super série. Malgré le travail sur l'aspect visuel et sonore, on s'ennuie totalement.