Honte sur moi, je n'ai jamais lu l'oeuvre originale. Je n'ai jamais connu l'histoire complète d'Alice, si ce n'est l'imagerie collective du Cheshire Cat, du Chapelier Fou, des tasses de thé, du Lièvre et de la robe bleue.
L'univers d'Alice n'avait donc avant ce jour jamais appelé de désir particulier. L'idée d'y voir ici Johnny Depp, de voir un peu la patte Tim Burton (que je connais également très peu) et d'imaginer un univers adapté à la 3D a mis ce film dans le haut de ma bannette.
Location de DVD exige, pas de 3D - et déjà comprendre pourquoi il y avait tant de tasses volantes dans le film m'a bien pris 2h. Je n'ai pas eu le sentiment que le film en avait besoin.
L'œil neuf donc, découvrir un univers entier, des codes burtonesques et des éléments classiques de l'œuvre (rapetisser, grandir...) m'a permis d'apprécier le film. Il m'est arrivé de sourire, de rire même. Il m'est arrivé d'être sceptique, d'être surpris, d'être étonné, ravi... L'histoire s'adresse aux enfants, en témoigne sa simplicité, son agencement et sa finalité. Alice, elle, s'adresse à tout le monde, en témoigne sa fraîcheur, son audace, ses décolletés, sa détermination et son esprit. Le Chapelier s'adresse aux garçons, semi-héros, prêt à tout pour plaire, être valeureux et séduire Alice.
Les 2 reines sont des têtes à claque, j'aime beaucoup ça !
Le film reste cohérent et simple, à la portée de tous. Il n'a, à mon sens, aucune prétention et le montre très bien. En revanche, il ne montre aucune profondeur, aucune intention. C'est un divertissement qui en vaut un autre.