Tim Burton réalise une libre adaptation des deux romans de Lewis Carroll (Alice au pays des merveilles & De l’autre côté du miroir, tous deux écrit entre 1865 & 1871) et en restitue une œuvre à la fois déroutante mais pas déplaisante.
On retrouve ainsi Alice à l’âge de 19 ans, disposée à épouser un Lord sur l’avis de ses parents, mais n’étant pas prête à ce sacrifice, elle s’enfuit et se retrouve à Wonderland., un endroit qu’elle n’avait plus visité depuis sa tendre enfance, elle a même finit par l’oublier, ainsi que ses habitants (tels que le Lapin Blanc, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire, le Chapelier Fou ou encore la Reine Rouge et la Reine Blanche), si bien qu’elle a l’impression d’être dans un rêve.
Pour cette adaptation, Tim Burton a fait confiance au scénariste Linda Woolverton, qui lui a restitué une œuvre bien différente auquel on aurait pu s’attendre, assez loin de l’univers de Lewis Carroll, mais étonnamment proche de celui de Narnia (2005), le film oscille entre quête héroïque ultra classique et comédie loufoque & absurde.
Si le scénario pose problème, heureusement, la qualité visuelle du film se démarque, certes, beaucoup moins gothique que ce à quoi on aurait pu espérer, si l’ensemble reste assez glauque, les couleurs foisonnent par moment, rendant les scènes plus oniriques qu’inquiétantes.
Très inspiré de l’adaptation animée de 1951 des studios Disney, cette nouvelle version, est d’une esthétique saisissante, alternant sans cesse entre prises de vues réelles, animations & motion-capture, ajoutez à cela la 3D Relief, le film vous tient en haleine et parvient à faire de l’ombre à un scénario pas vraiment passionnant et original.
Si les décors sont sublimes, on appréciera aussi les nombreux effets d’optiques basés sur les distorsions d’échelle et de proportions auxquelles les personnages sont victimes (essentiellement le Chapelier Fou & la Reine Rouge).
Enfin, niveau distribution, on retrouve Johnny Depp pour une septième collaboration avec le cinéaste, aux côtés de l’habituelle Helena Bonham Carter (femme du réalisateur à la ville) et l’inconnue (mais ravissante) Mia Wasikowska, dans le rôle d’Alice !


(critique rédigée en 2010)


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le 14 mai 2020

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RENGER

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