Alice aux Pays des Merveilles
C'est un cas d'école des mauvaises adaptations piétinant l'oeuvre d'origine.
L'intérêt du livre est la perte des codes du personnage, Alice se retrouve perdue, sans alliés, sans pouvoir comprendre le monde dans lequel elle évolue, sans savoir vers quoi tout ceci mène.
Ici, tout le contraire : à peine débarquée, Alice est prise en charge par des personnages qui d'un coup, on sait pas pourquoi, sont super potes avec elle. Tout ce beau monde lui explique ce qu'elle va faire ici, pas d'ambiguïté : "tue le dragon machin à la méchante reine rouge, en plus la prophétie dit que tu vas y arriver, y aura pas de mauvaise surprise, cool non ?"
La folie des personnages se résume à des mimiques et des déclarations : "nous sommes tous fous à lier". Maladresse extrême, faire dire aux personnages qui ils sont au lieu de nous le faire comprendre par leurs actes et leurs paroles.
Au final on nous montre plutôt qu'ils sont tout à fait cohérents, le film est tellement logique qu'il se résume à un récit initiatique de fantasy bateau à mourir, manichéen, dont on connait la fin dès les premières minutes de surcroît, le combat final étant effectivement plié en 3 secondes.
Le tout n'est même pas rattrapé par le visuel, trop acidulé et impersonnel, sans prise de risque par rapport à l'univers original.
J'ai jamais été très fan de Tim Burton, mais là c'est pire que tout.