Le roman noir de David

David Fincher s'est imprégné des volets 1 et 2, et met le paquet sur la réal.
Le film débute en lien direct avec la séquence finale du 2. Les images sont presque collées l'une à la suite de l'autre.

Ripley débarque au beaux milieu des pouilleux, dans un pénitencier perdu au fond du cul de l'espace, sur Fury 161.
Dans le 1, ses cheveux lui tombaient aux épaules, dans le 2 Cameron lui faisait une coupe au carré, ici, Fincher lui rase carrément la tête, et lui fait froncer les sourcils...Ripley est encore plus charismatique.

Fincher ne fait pas dans la dentelle et s'emmerde encore moins avec la morale ; tous les membres d'équipage sont morts, la petite gamine toute mignone aussi, noyée dans son cryotube.

L'intrigue qui concerne Ripley paraît tirée par les cheveux, mais les aliens cette fois sont super bien faits.
Métalliques, lissés, la caméra les dévoile comme jamais, et en fait des personnages à part entière capables d'apprendre et de ruser.
L'image est belle, l'ambiance est bonne. Le montage est appliqué et sans difficulté nous plonge dans les bas fonds putrides de cette prison.

Avec une multitude de références aux deux précédents épisodes - Alien 3 - gagne en pertinence.
Malgré une fin tordue, le film réussi l'exercice et appelle presque nécessairement un quatrième volet délicieux (?)


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